Baisse des cas de Covid-19 : Ralentissement de l’épidémie et forts taux d’hospitalisation

02/02/2022 mis à jour: 01:00
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Malgré une baisse du nombre de cas de contamination, les hospitalisations, quant à elles, sont toujours en hausse alors que les services de réanimation enregistrent une décrue.

Une semaine après le chiffre record des contaminations à la vague Omicron enregistrée le 25 janvier dernier, soit 2521 cas de Covid-19 positifs déclarés, la courbe épidémique a entamé sa décrue, soit une diminution de plus de 1000 cas. Une baisse qui doit être accompagnée, selon les spécialistes, de l’application rigoureuse des protocoles sanitaires et de toutes les mesures de prévention.

Le risque d’un rebond des cas avec prolifération de foyers d’infection n’est pas à écarter. «La tendance exponentielle constatée dans l’augmentation des cas avec l’Omicron confirme aujourd’hui qu’il y a effectivement une décrue du nombre de contaminations. La preuve en est qu’il y a une diminution, cette semaine, du nombre de consultations aux urgences comparativement aux derniers jours où nous enregistrions plus de 150 malades quotidiennement.

Actuellement et pas loin qu’hier, il n’y avait qu’une soixantaine de patients en consultation pour Covid», affirme le Pr Abderezak Bouamara, épidémiologiste à l’hôpital de Tipasa, qui appelle à la vigilance et ne pas se réjouir de cette baisse de cas.

Pour lui, il faut attendre que la courbe épidémique atteigne son plateau avec le maintien du dispositif sanitaire, car «nous n’avons pas assez de données sur ce variant, mis à part qu’il est contagieux et moins virulent que le Delta», a t-il expliqué. Il signale également une légère levée de tension sur les hospitalisations et les lits de réanimation.

«Ce sont les deux indicateurs qui nous permettent de suivre les tendances évolutives de la pandémie en attendant d’avoir plus d’informations sur la circulation du virus, son taux de positivité, les incidences, etc.» Il plaide pour le renforcement de la stratégie de vaccination qui permettra, selon lui, de protéger les plus vulnérables et éviter les formes graves de la maladie.

Le Dr Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses à l’EPH de Boufarik, signale que les consultations pour Covid-19 ont beaucoup diminué par rapport à la semaine dernière où plus d’une centaine de patients par jour sont acceuillis : «Nous constatons effectivement moins de tension sur les urgences avec des cas au variant Omiron, mais le variant Delta est toujours là malgré qu’il soit minoritaire car nous sommes à 70% d’occupation des lits.

Il y a un fort taux de malades graves et des décès. Nous sommes face à une situation de contamination mixte», tout en affirmant une amorce des contaminations qu’«il faudra confirmer dans les prochains jours», a-t-il insisté.

La vigilance est toujours de mise pour lui et elle passe par le respect strict des gestes barrières et la vaccination. «Il faut savoir que le variant Omicron provoque aussi des formes graves de la maladie, notamment chez les personnes souffrant de pathologies chroniques et non vaccinées.

Certains garderont certainement des séquelles», a-t-il ajouté. Le Dr Yousfi estime que «la pandémie n’est pas finie» et l’unique moyen de reprendre les activités sociales et économiques réside dans l’application stricte des protocoles sanitaires, notamment dans écoles. Pour ce faire, il est important de renforcer le dépistage. «L’Etat doit mettre à la disposition des citoyens des tests pour Covid-19 gratuitement, comme cela se fait partout dans le monde», a- t-il suggéré.

Le risque d’un rebond des cas de contamination n’est pas écarté, notamment à la reprise des cours, selon le Pr Kamel Djenouhat, chef de service du laboratoire de biologie à l’hôpital de Rouiba. Des cas de réinfection à l’Omicron posent également problème et cela pourrait se compliquer avec l’apparition du sous-variant Omicron BA 2 qui est 1,5 fois plus contagieux que l’Omicron initial.

Le Pr Djenouhat signale que «des cas de réinfection ont été enregistrés au niveau de l’hôpital de Rouiba. Des collègues ont également signalé avoir constaté des ré-infections à l’Omicron dont certains étaient négatifs et qui sont devenus positifs quelques jours après la première infection. Le corps médical serait le plus touché», a-t-il précisé.

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