Au prix de 448 dollars la tonne : L’OAIC achète près de 600 000 T de blé

06/04/2022 mis à jour: 08:37
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La dernière commande en date de blé tendre effectuée par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) remonte à la fin de la semaine dernière et concerne l’importation de près de 600 000 tonnes de blé meunier d’origine optionnelle. Ce dernier appel d’offres a été lancé pour une expédition en deux périodes allant du 1er au 15 juin et du 16 au 30 juin, et ce, à partir des principales régions d’approvisionnement que sont la mer Noire et l’Europe. En raison de la guerre en Ukraine, la provenance du blé sera fort probablement française, mais des spéculations de commerçants font état d’autres origines. 
 

Du blé de la mer Noire pourrait être fourni, disent-ils, en suggérant la piste roumaine et bulgare à 80%. «La Roumanie faciliterait un mécanisme de transfert pour le transport des céréales ukrainiennes via son port de Constanta», affirment ces mêmes commerçants. Concernant le prix de la transaction, les commerçants parlent de 448 dollars la tonne avec fret compris. Ce tarif est bien inférieur à celui payé au début du mois de mars qui était de l’ordre de 485 dollars la tonne et contre lequel l’OAIC avait acheté 600 000 et 700 000 tonnes de blé meunier pour expéditions en mai prochain. En février dernier, l’OAIC avait acheté une cargaison de 700 000 tonnes de blé tendre pour un prix de 346 dollars la tonne. Le conflit russo-ukrainien a eu un impact direct sur les prix du blé sur les marchés internationaux qui ont connu une hausse vertigineuse en passant de plus de 200 dollars la tonne à près de 500 dollars la tonne. Les pays dont la consommation de blé tendre dépend des importations, à l’instar des pays de l’Afrique du Nord, ont été affectés par cette hausse des cours mettant à mal leur capacité d’approvisionnement. 
 

La hausse des prix du pétrole et du gaz a permis à l’Algérie de faire face à cette nouvelle donne en continuant à garder un approvisionnement continu en blé tendre. Toutefois, le pays a décidé d’interdire toute exportation de produits de large consommation importés ou transformés dont la semoule, les pâtes, l’huile et le sucre, afin de parer à tout risque éventuel lié à une rupture d’approvisionnement du fait de la guerre en Ukraine. Notons que la consommation interne de blé atteindra 11,1 millions de tonnes durant la saison 2021/22 dont 8 millions de tonnes importées. Ce qui démontre un sérieux problème de sécurité alimentaire. 
 

La production nationale, et pour différentes raisons dont le manque de précipitations, a du mal à répondre aux besoins locaux de consommation. 

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