Atelier de formation d’experts du patrimoine immatériel à Alger : Participation de 44 pays africains

27/04/2023 mis à jour: 23:27
APS
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S’exprimant à l’ouverture de cet atelier continental intitulé : «Améliorer les connaissances des points focaux nationaux de 44 pays africains en matière d’élaboration des rapports périodiques dans le cadre de la concrétisation de la convention de 2003 sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique», la ministre a affirmé que «l’Algérie ne ménage aucun effort pour accompagner tous les défis du continent africain dans un monde perturbé en raison des différents conflits aux objectifs multiples». 

Lors de cette rencontre marquée par la présence du représentant du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, des représentants de plusieurs secteurs et du conseiller du président de la République, chargé des organisations nationales et internationales et des organisations non gouvernementales, Hamid Lounaouci, Mme Mouloudji a indiqué que «le défi des pays africains aujourd’hui porte sur l’amélioration de la situation juridique pour préserver le patrimoine immatériel du continent et contribuer à la réalisation des objectifs stratégiques de l’Unesco». L’atelier, poursuit la ministre, se veut «une occasion pour évaluer les politiques publiques consenties en faveur du patrimoine culturel immatériel en Afrique à même de permettre à tous les acteurs dans le domaine (organisations et experts) d’examiner de manière scientifique et participative la situation du patrimoine de notre continent et de chercher ensemble les mécanismes de protection, de sauvegarde et de promotion du patrimoine culturel immatériel». 

La ministre a également évoqué les efforts de l’Algérie et son rôle pionnier au niveau international et régional en matière de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et matériel en Afrique, notamment en ce qui concerne la convention de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003 et celle de 2005 sur la protection et le renforcement de la diversité des expressions culturelles. L’Algérie a été choisie par l’UA pour accueillir «le Grand musée africain» ayant pour mission de «faire connaître le patrimoine africain et la restitution des propriétés culturelles pillées illégalement», a rappelé la ministre. 

Pour sa part, le directeur du CRESPIAF, Slimane Hachi a souligné que l’atelier était organisé «en collaboration avec l’Unesco dont le thème est l’élaboration des rapports périodiques dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de 2003 pour la préservation du patrimoine culturel immatériel en Afrique». L’atelier a pour objectif «d’informer les points focaux des nouveaux mécanismes adoptés par l’Unesco en termes d’élaboration des rapports périodiques conformément à la convention de 2003, et ce après les changements et les modifications opérés en 2020 et qui ont été ratifiés en 2018 par les instances de l’Unesco», a expliqué M. Hachi. 

Passant en revue les principales missions et activités du centre qu’il dirige, M. Hachi a affirmé «la disposition de l’Algérie à partager avec les participants son expérience en matière d’élaboration des rapports périodiques tout en braquant la lumière sur les difficultés rencontrées dans ce cadre». Le directeur du Crespiaf a annoncé, dans ce sillage, l’organisation «octobre prochain» d’un séminaire international à Alger, à l’occasion de la célébration du 20e anniversaire de la convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique. Pour sa part, la cheffe de l’Unité de renforcement des capacités et politiques du patrimoine, Susanne Schnüttgen a exprimé sa joie quant à «la participation record» soit 44 pays africains, faisant part de «sa satisfaction pour tout ce qui a été réalisé dans cette période». Mme Schnüttgen a également salué le rôle important de l’Algérie et ses efforts en termes de protection et de sauvegarde du patrimoine culturel, mettant en avant l’importance du partenariat et de la coopération Crespiaf-Unesco. Pour Mme Schnüttgen, «les rapports périodiques, dans leur nouvelle formule sont un outil pratique essentiel pour les politiques publiques relatives à la protection du patrimoine culturel et la réalisation du développement durable». 

Lors du premier jour des travaux de l’Atelier, une séance a été tenue à huis-clos pour discuter des différents points ayant trait au thème de la rencontre. L’événement vise le renforcement de la coopération, l’établissement de partenariats ainsi que la présentation des différentes expériences régionales dans le domaine de la sauvegarde du patrimoine immatériel, tout en mettant en exergue l’importance des rapports périodiques et leur impact dans la conception des politiques publiques pour la réalisation du développement durable en Afrique.
 

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