Battu à Lens (2-1) début octobre, Arsenal, vice-champion d’Angleterre, défie, ce soir (21h) le Séville FC de Sergio Ramos, déterminé à embêter un autre grand d’Europe lors de la troisième journée de Ligue des champions, après son nul (1-1) face au Real Madrid en Liga.
Ce déplacement périlleux au stade Sanchez Pizjuan peut déjà être décisif pour les Gunners, qui font leur retour en C1, après 6 ans d’absence et visent la première place du groupe B, pour l’instant occupée par Lens (4 points). Les hommes de Mikel Arteta, dauphins de Manchester City en Premier League, restent sur un nul arraché sur la pelouse de leur rival de Chelsea (2-2), samedi ,malgré de nouvelles errances défensives, alors que les Blues menaient 2-0 à la 75’. Sur le papier, Arsenal part favori face aux Sévillans, décevants 13es du championnat espagnol, et qui viennent de licencier leur entraîneur José Luiz Mendilibar, après 5 défaites, 5 nuls et seulement 2 victoires toutes compétitions confondues. Mais les septuples vainqueurs de la Ligue Europa ont des ressources et l’habitude de se sublimer lors des soirées européennes, à l’image de la finale de la Supercoupe d’Europe perdue face à City aux tirs au but, en août dernier.
L’effet Alonso
Coach au tempérament volcanique, l’ex-sélectionneur de l’Uruguay Diego Alonso, qui a remplacé Mendilibar, a donné, ce week-end face au Real (1-1), un aperçu de ce à quoi son équipe pourrait ressembler ce soir : compacte, généreuse et combative. «Les joueurs ont fait ce que je leur avais demandé, à savoir être courageux et tenir tête à l’adversaire. Je suis fier de ce qu’ils ont fait, même s’il y a des choses à améliorer», avait déclaré le coach sud-américain, après la rencontre.
«Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais nous devons nous appuyer sur cette conviction que nous sommes capables de réaliser des performances comme aujourd’hui, de se battre sans peur et sans complexe», a-t-il ajouté en conférence de presse. La caméra présente dans les vestiaires avant le match avait permis d’entendre un bout de la causerie de l’Uruguayen, appelant ses joueurs à se battre «comme au quartier où lorsque ça frappe et qu’il y a du sang, certains fuient et d’autres y vont sans réfléchir».
Expérience et grinta
Pour cela, Diego Alonso, qui va découvrir la C1, ce soir, a à sa disposition ce qui se fait de mieux dans ce domaine : l’ex-capitaine du Real Madrid Sergio Ramos, 37 ans, de retour à Séville, après son passage au PSG. Le défenseur central espagnol, qui a tout gagné avec le Real entre 2005 et 2021, dont quatre fois la Ligue des champions, est devenu le pilier de la formation andalouse, aux côtés de son compatriote Jesus Navas et de l’ancien Barcelonais Ivan Rakitic, également vainqueur de la C1 en 2015.
Fort de cette expérience du haut niveau, élément qui manque encore cruellement aux jeunes Gunners, Séville tentera de répondre au jeu collectif léché des Londoniens par la combativité des Argentins Lucas Ocampos et Marcos Acuna et son duo d’attaque formé par le Marocain Youssef En-Nesyri et le Belge Dodi Lukebakio. L’équipe andalouse comptera également sur le soutien de son public pour tenter de décrocher un résultat qui maintiendrait en vie ses espoirs de qualification pour les huitièmes de finale.
Dans le cas contraire, elle se concentrera probablement sur la 3e place du groupe pour être reversée en Ligue Europa, où tout lui réussit depuis le milieu des années 2010.