Après trois années de Covid-19 : L’OMS signale une stagnation des progrès en matière de santé

21/05/2023 mis à jour: 00:10
AFP
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Un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), publié vendredi et portant sur des données allant jusqu’en 2022, souligne «la stagnation des progrès» en matière de santé à cause des trois années de pandémie de Covid-19. 

Avec les nouveaux chiffres sur l’impact de la pandémie de Covid-19 et les dernières statistiques sur les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) liés à la santé, le document nous alerte également sur la menace croissante des Maladies non transmissibles (MNT) et du changement climatique, et appelle à une réponse coordonnée et renforcée. 

«Le rapport envoie un message brutal sur la menace que représentent les maladies non transmissibles qui prélèvent un tribut immense et croissant sur les vies, les moyens de subsistance, les systèmes de santé, les communautés, les économies et les sociétés», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. «Si certaines avancées ont indéniablement été accomplies ces dernières années, notamment en matière de mortalité maternelle et infantile, les progrès stagnent globalement par rapport aux tendances observées au cours de la période 2000-2015», souligne le rapport. 

D’après l’OMS, ce ralentissement est accentué par la Covid-19 et la violente rupture dans l’accès aux soins qui en a résulté. Le rapport de l’OMS présente des statistiques actualisées sur le coût de la pandémie pour la santé mondiale, contribuant à la baisse continue des progrès vers la réalisation des ODD. Au cours de la période 2020-2021, la Covid-19 aurait entraîné la perte de plus de 336 millions d’années de vie dans le monde. 

Cela équivaut à une moyenne de 22 années de vie perdues pour chaque décès excédentaire, interrompant brusquement et tragiquement la vie de millions de personnes, précise la même source. Depuis 2000, l’OMS a constaté des améliorations significatives en matière de santé maternelle et infantile, les décès ayant chuté respectivement d’un tiers et de moitié. L’incidence des maladies infectieuses telles que le VIH, la tuberculose et le paludisme a également diminué, de même que le risque de décès prématurés dus aux maladies non transmissibles et aux blessures. 

L’ensemble de ces facteurs a contribué à l’augmentation de l’espérance de vie mondiale, qui est passée de 67 ans en 2000 à 73 ans en 2019. Toutefois, la pandémie a fait déraper de nombreux indicateurs liés à la santé et a contribué aux inégalités d’accès à des soins de santé de qualité, aux vaccinations de routine et à la protection financière. En conséquence, les tendances à l’amélioration du paludisme et de la tuberculose ont été inversées et moins de personnes ont été traitées pour des maladies tropicales négligées (MTN), selon l’OMS. 
 

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