Après la production locale de l’insuline : Ali Aoun promet de sauver Sider El Hadjar

06/05/2023 mis à jour: 04:19
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Ali Aoun dans les ateliers du complexe de Sider El Hadjar - Photo : D. R.

Le ministre de l’Industrie, Ali Aoun, en visite jeudi à Annaba, n’a pas caché son optimisme quant à l’avenir du géant de la sidérurgie nationale.

D’ici une année à deux, Sider El Hadjar passera à la réduction directe du minerai de fer (DRI) pour abandonner par la suite la vieille technologie du haut-fourneau et son coke. Les dirigeants du complexe s’engagent dans l’investissement et nous sommes là pour les accompagner», a promis, jeudi, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, au complexe Sider El Hadjar de Annaba face au staff dirigeant et les représentants des sidérurgistes.

Venu en compagnie du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, M. Aoun n’a pas caché son optimisme quant à l’avenir du géant de la sidérurgie nationale. Lui qui a lancé dans un temps record la production locale de l’insuline à travers un laboratoire national, il s’est engagé à sauver le plus grand complexe sidérurgique du pays. «Sider El Hadjar représente un symbole de l’industrie lourde nationale.

L’Etat ne l’abandonnera jamais et l’accompagnera financièrement à l’effet de protéger les postes d’emploi et lui permettre d’atteindre ses objectifs économiques et sidérurgiques. J’avais une idée un peu sombre sur son état. Mais aujourd’hui, ma visite sur les lieux m’a permis d’être optimiste quant à son avenir. Certes, il a toutes les conditions requises pour reprendre sa place dans le domaine sidérurgique, mais aussi des problèmes que les efforts conjugués du staff dirigeant et des travailleurs avec l’assistance des pouvoirs publics, dont le ministère de l’industrie, vont résoudre à court terme», a affirmé le même ministre, plaidant pour «une maîtrise des nouvelles technologies de la sidérurgie, dont la DRI, et l’adoption des nouveaux modes de gestion à travers la formation continue des cadres».

Ses conclusions ont été confortées, préalablement, par l’exposé présenté à la salle des conférences du complexe sidérurgique par Lotfi Manâa, le PDG de Sider El Hadjar, sur cette usine et ses perspectives d’investissement, notamment la seconde phase. Poursuivant sa visite au niveau de l’usine avec son collègue, M. Aoun a eu droit à des explications ayant trait à la rénovation du HF n°2, le démontage du HF n°1, hors service depuis 2009, et le foncier récupéré grâce à cette dernière opération.

Sur place, il a appelé à faire profiter les porteurs de projets de ce foncier industriel au même titre que celui lié à l’extension de la zone industrielle de Berrahal, qu’il a visitée auparavant. D’une superficie de 367 hectares, cette extension, sur laquelle est bâti, en partie, le projet sidérurgique de l’ETRHB Haddad, abandonné et pillé au lendemain de son incarcération et saisi par la justice, était jusqu’à hier non régularisée, même si les occupants de ce lieu ont été dédommagés.

Au complexe Ferrovial de fabrication de matériels et équipements ferroviaires d’El Bouni, M. Aoun, qui a visité ses ateliers et suivi un exposé sur le mode de production, a invité ses cadres à aller vers la production d’équipements pour l’entreprise de transport ferroviaire (SNTF) pour éviter l’importation des wagons.

A quelques encablures de Ferrovial, les deux ministres se sont rendus à Cital, l’usine algéro-française de maintenance des rames de tramway, où ils ont eu des explications quant aux différents moyens de produire les rames et les éventuelles perspectives d’exportation vers les pays du Maghreb, notamment la Tunisie.

Durant la même visite, les deux ministre sont allés vers l’agence régionale de la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (Cacobatph), où les hôtes de Annaba ont présidé la remise de contrats de travail et d’insertion des bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) et allocation de chômage.

Emboîtant le pas à son collègue de l’Industrie, M. Bentaleb a relevé que la mise en place des projets économiques dans les zones industrielles aménagées va porter le nombre des employeurs de 1400 actuellement à près de 5000 opérateurs.

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