Après avoir terminé en hausse mardi, dans la foulée de l'annonce d'une augmentation limitée de production des pays liés par l'accord Opep+, les prix du pétrole reprenaient hier leur progression après une courte pause. Le baril de Brent s’échangeait dans l’après-midi à 81,34 dollars.
Après leur réunion, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l'accord Opep+ ont maintenu le cap fixé en juillet d'un relèvement mensuel de leur production de 400 000 barils par jour. La hausse modérée inquiète d'autant moins le marché que beaucoup d'opérateurs s'attendent à ce que «le groupe produise moins que les 400 000 barils de plus qu'il annonce», ont réagi les analystes de TD Securities.
Jeffrey Halley, de Oanda, cité par le site spécialisé «Prix du baril», qui n'avait pas exclu une correction hier, estimait en revanche que l'annonce d'un repli des stocks officiels de pétrole brut américains pourrait entraîner une nouvelle hausse des cours de l'or noir. Selon Bloomberg, les analystes tablent sur une diminution marquée de 3,650 millions de barils lors de la semaine achevée le 31 décembre. Il s'agirait de la sixième baisse d'affilée.
Selon M. Halley, rapporte la même source, le Brent bénéficie d'un soutien à 78,60 et 77,75 dollars le baril, sa moyenne mobile à 100 jours. Il a une résistance à 80,00 dollars, puis à 82,00 dollars le baril.
«Le marché a le sentiment que nous n'allons pas voir beaucoup de pétrole supplémentaire», a abondé Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (SEER). Il a rappelé le cas libyen, où un oléoduc endommagé empêche l'acheminement de 200 000 barils par jour, qui s'ajoutent aux 300 000 manquants suite à la fermeture, fin décembre, de quatre champs pétroliers par des hommes affiliés aux force de la Garde des installations pétrolières (GIP) du maréchal Khalifa Haftar. «Donc, les gens pensent que le marché va être un peu plus tendu qu'ils ne l'imaginaient il y a une semaine ou deux», a conclu Michael Lynch.