Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP) à la présidentielle du 7 septembre, Abdelaali Hassani Cherif, se montre courroucé. Raison : la réduction du volume horaire de l’éducation islamique à l’école.
Dans un extrait de son passage, le 29 août dernier à El Oued, diffusé hier sur sa page officielle Facebook, le chef du parti islamiste dénonce ce qu’il appelle «une atteinte aux valeurs du système éducatif algérien». «J’ai pris connaissance d’un décret qui réduit le volume horaire de l’éducation islamique à l’école.
Et cela au profit de la musique. C’est scandaleux. Je n’ai rien contre la musique, mais cela constitue une atteinte aux valeurs ancrées du système éducatif national. Arrêtons de jouer avec des générations de nos enfants. Nos valeurs et nos principes ne sont pas ceux de la société européenne», lance-t-il, devant ses partisans.
Affichant sa volonté de réformer les systèmes éducatif et d’enseignement, Abdelaali Hassani Cherif dénonce «une volonté de faire passer ce genre de décision en catimini et en pleine période électorale». Cette sortie a certainement un objectif : mobiliser davantage le courant islamo-conservateur en sa faveur, à une journée de la fin de la campagne électorale et à cinq jours du scrutin. Mais le candidat semble être mal informé.
Car, le ministère de l’Education nationale vient plutôt de supprimer deux matières, en l’occurrence l’éducation civique et l’éducation scientifique. Ces deux matières ne seront plus dispensées à la 1re et 2e années primaires.
Promouvoir l’investissement
Les langues étrangères ont vu également leur volume horaire réduit, alors que la deuxième langue nationale et officielle, tamazight, est maintenue toujours dans un statut inférieur. Cela n’offusque pas le président du MSP, qui prétend vouloir mettre en place, en cas de son élection, des systèmes éducatifs et d’enseignement supérieur «capables de former des cadres en mesure de participer au développement du pays».
Par ailleurs, Hassani Cherif poursuit l’explication du reste de son programme qu’il qualifie, à partir de Batna, M'sila et Biskra, d'«opportunité pour l’Algérie». Selon lui, son «projet politique vise à servir la patrie, à préserver sa souveraineté et à réaliser le développement».
Ce projet, insiste-t-il, «se veut un projet national unificateur à même de préserver la patrie et sa souveraineté, la cohésion sociale et les valeurs et libertés». Pour lui, il propose «des solutions idoines aux préoccupations des citoyens en vue de réaliser un développement global».
Dans ses échanges avec des citoyens, il met l’accent sur «le rôle important des jeunes dans le parachèvement du processus d’édification des aïeux», à travers «l’adoption de programmes spéciaux pour la protection et la sensibilisation des jeunes à la responsabilité qui leur incombe dans l’édification et la défense de la patrie».
Dans ce sens, il ajoute que son programme tend à «créer des emplois et à promouvoir l’investissement dans différents domaines en fonction des besoins de chaque région», appelant les citoyens à voter en sa faveur le 7 septembre afin de lui permettre de concrétiser son programme électoral. Aujourd'hui, dernier jour de campagne, Abdelaali Hassani Cherif prévoit d’animer un meeting à la salle Harcha Hassan d’Alger.