Selon les observations d’un groupe de chercheurs publiées mardi, la banquise antarctique a atteint à la fin de l’été austral, en février, son niveau le plus bas depuis 44 ans.
La banquise antarctique a atteint à la fin de l’été austral, en février, son niveau le plus bas depuis 44 ans, selon les observations d’un groupe de chercheurs publiées mardi, alors que l’Antarctique semblait jusqu’à présent mieux résister au changement climatique que l’Arctique.
Le cycle naturel de la banquise (la glace qui flotte sur l’océan) est qu’elle fond l’été et se reforme l’hiver, des satellites enregistrant très précisément depuis 1978 les surfaces couvertes à chaque saison, d’année en année.
A long terme, la fonte est rapide au Groenland et dans l’Arctique, mais à l’inverse, dans l’Antarctique, la tendance était modestement à la hausse, malgré des variations annuelles et régionales importantes.
Cette année, la banquise antarctique a donc plongé et a été mesurée à 1,9 million de kilomètres carrés le 25 février, un record à la baisse depuis le début des relevés en 1978, rapporte un groupe de chercheurs principalement issus de l’université Sun Yat-sen à Canton, dans un article publié dans la revue Advances in Atmospheric Sciences.
Cinq ans après un précédent record à la baisse d’un peu plus de 2 millions de kilomètres carrés en 2017, la surface couverte par la banquise est passée pour la première fois sous la barre des 2 millions de kilomètres carrés. Soit 30% moindre que la moyenne sur trois décennies entre 1981 et 2010.
Cette étude confirme les observations du centre américain National Snow and Ice Data Center annoncées il y a quelques semaines, juste avant l’arrivée d’une vague de chaleur inédite dans l’est de l’Antarctique en mars.
Selon les auteurs de l’étude publiée mardi, dans l’ouest de la mer d’Amundsen et dans l’est de la mer de Ross, la disparition de la banquise était totale au 25 février.