L’aménagement de l’oued Cheliff, qui longe le centre-ville de Chlef et sa périphérie nord, est devenu plus que jamais indispensable, non seulement pour protéger les riverains contre la pollution de l’environnement et les risques d’inondation mais aussi pour créer des espaces récréatifs, commerciaux et des passerelles entre les deux rives.
On sait qu’un projet d’envergure était prévu dans ce sens depuis des années, mais dont le dossier semble jeté aux oubliettes pour des raisons inconnues. Pourtant, de l’avis de spécialistes, la concrétisation de cette opération aura plus d’effets positifs sur l’extension, la rénovation et l’aménagement urbain du chef-lieu de wilaya vers la partie nord, alors qu’actuellement, l’urbanisation de la ville se développe surtout dans la rive sud entre deux contraintes physiques de taille, en l’occurrence la ligne de chemin de fer Alger et Oran, et l’autoroute Est-Ouest.
En fait, tout plaide pour le lancement des travaux d’aménagement de l’oued Cheliff, le plus important fleuve du pays, traversant la ville de Chlef sur près de cinq kilomètres. L’Etat a déjà réalisé une station d’épuration des eaux usées des réseaux d’assainissement qui se déversaient auparavant dans ce cours d’eau et une deuxième est en cours de construction dans la commune voisine de Chettia pour dépolluer encore plus l’oued Cheliff.
Cela permettra sans doute de transformer les berges de ce cours d’eau en espaces sportifs et de loisirs pour les habitants et riverains, tout en améliorant l’environnement urbain et en rendant le centre-ville et sa périphérie nord plus accessibles. Malheureusement, les berges de l’oued servent actuellement de dépôts de gravats, d’ordures et abritent même des constructions en plusieurs endroits.
Dès lors, les habitants et riverains concernés insistent beaucoup sur l’impératif de relancer ce projet structurant pour ses bienfaits environnementaux et socioéconomiques.