La wilaya de Boumerdès reçoit un quota supplémentaire de 20 000 m3/j du barrage de Taksebt, ce qui permettra d’améliorer l’alimentation en eau en ce mois de Ramadan dans plusieurs communes de la région.
C’est ce qu’a indiqué le directeur de l’unité locale de l’ADE, Youcef Hadhoum, soulignant que la hausse du volume de pompage a commencé hier.
A présent, la wilaya bénéficie d’une quantité de 100 000m3/j de ce barrage, a-t-il précisé, ajoutant que ce quota est porté à 120 000 m3. Cette décision a été prise, selon lui, suite à l’augmentation du taux de remplissage de barrage, atteignant 35% de ses capacités.
En 2020, la baisse du niveau du barrage à moins de 18% avait contraint les services concernés à réduire la part de la wilaya à moins de 50 000m3/j, mais la situation s’est nettement améliorée depuis.
Malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics pour réduire le stress hydrique, de nombreuses localités de la région subissent encore des perturbations en matière d’approvisionnement. Ce problème persiste surtout dans les localités de l’ouest de la wilaya, à l’instar de Khemis El Khechna, Hammadi, Ouled Moussa, Boudouaou, Ouled Heddadj, etc. «Il y a des cités qui sont alimentées une fois chaque 10 jours ou plus», indique Adel, un habitant de Khemis El Khechna.
Dans les zones rurales, comme Afir, Timezrit, Chabet El Ameur et Keddara, d’importants projets ont été réalisés ces dernières années pour étancher la soif des habitants, mais beaucoup reste à faire dans ce domaine. Le directeur de l’ADE estime le déficit en termes d’AEP enregistré à travers la wilaya à 85 000m3/j, assurant que la situation va s’améliorer après la mise en service prochainement de la nouvelle station de dessalement (SDEM) de Cap Djenet.
La quantité d’eau produite actuellement à travers la wilaya est estimée à 208 000m3/j, dont 50 000m3 proviennent des forages, 100 000 de Taksebt, 50 000 des stations de dessalement de Corso et Cap Djinet et près de 10 000 du barrage de Keddara.
S’agissant de la distribution, 22% des foyers de la wilaya reçoivent l’eau chaque jour, 29% sont approvisionnés 1j/2, 21% 1j/3 et 28% une fois chaque 4 jours ou plus.
D’aucuns savent que la rareté du précieux liquide est due au manque de pluviométrie et la baisse du niveau des barrages. «En 2019, plus de 75% des foyers recevaient de l’eau quotidiennement», rappelle M. Hadhoum. Outre l’augmentation de la production, l’ADE compte également réduire le volume des pertes à travers la limitation des fuites et la lutte contre les piquages illicites.
Pour chaque 100 litres d’eau produits, plus de 40 ne sont pas facturés, indique un responsable de l’entreprise, ajoutant que 350 fuites ont été réparées à l’issue de l’opération lancée par leurs services fin janvier dernier.
La réduction du gaspillage et des pertes passe aussi par la rénovation des réseaux de distribution, dégradés dans beaucoup de communes de la région.