Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures, Lakhdar Rekhroukh, a annoncé, hier à Alger, le lancement, «dans les prochaines semaines», de nouveaux projets dans la capitale pour résorber la congestion routière.
Dans une déclaration à la presse, en marge des travaux d'une conférence organisée par l'Association routière algérienne (ARAL) sur «La Numérisation et le contrôle des installations à l'aide d'un système de modélisation des données du bâtiment (BIM)», M. Rekhroukh a fait état du «lancement de nombre de projets, dans les prochaines semaines, pour résorber la congestion routière dans la capitale». «Nous envisageons d'autres projets dans le domaine des transports publics, qui permettront de réduire l'utilisation de la voiture», a-t-il soutenu, indiquant que les entreprises de réalisation travaillent en alternance afin de réduire les délais de réalisation, tout en veillant à ne pas obstruer le trafic routier.
Par ailleurs, le ministre s'est félicité de la maîtrise dont font preuve les entreprises algériennes dans la réalisation de diverses installations techniques, «ce qui leur a permis de réaliser des projets dans plusieurs pays».
Lors de son allocution d'ouverture de cette conférence, en présence du président du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), Bouchenak Khelladi Sidi Mohammed, M. Rekhroukh a affirmé que le système BIM sera introduit dans les programmes pédagogiques de l'Ecole des métiers des travaux publics de Djelfa et l'Ecole supérieure de management des travaux publics (ESMTP) d'Alger.
Le ministère est en passe de préparer les conditions de lancement du processus de formation au niveau des écoles en question, et de réfléchir aux contenus des programmes pédagogiques de ces deux établissements, a expliqué le ministre, invitant l'ARAL à contribuer à l'élaboration de ces programmes. L'utilisation du BIM comme un des systèmes numériques permettra d'améliorer la gestion de réalisation des projets, a estimé le ministre, qui a rappelé que cela s'inscrit dans le cadre des efforts de son département ministériel visant à développer les outils de numérisation, notamment à travers la généralisation de cette technologie à différents projets.
M. Rekhroukh a, par ailleurs, souligné l'importance de prioriser l'entretien des routes et ce dès le début de la conception du projet. Et d'ajouter que le réseau routier en Algérie s'étend sur plus de 141 000 km, dont près de 8900 km sont des routes express et des autoroutes. Ce réseau englobe, a-t-il dit, 11 595 ponts et 48 tunnels, relevant que les programmes en cours tendent à «développer et moderniser ce réseau».
Le premier responsable du secteur a, par ailleurs, indiqué que cette conférence permettra un échange d'expériences entre les professionnels du domaine routier en vue de trouver des solutions aux problèmes rencontrés sur le terrain. De son côté, le président de l'ARAL, Chiali Farouk, a précisé que la technologie BIM est «une approche numérique pour la conception, la construction et la gestion des projets d'infrastructures, reposant sur la création et l'utilisation d'un modèle informatique tridimensionnel intégré contenant toutes les informations nécessaires à la conception, la construction et la gestion d'un bâtiment ou d'une infrastructure».
De plus, cette modélisation permet d'établir une collaboration plus efficace entre les différentes parties prenantes à tout projet, d'améliorer la qualité du travail et de réduire les coûts, selon l'intervenant, qui a souligné, à ce propos, l'importance de l'application de cette technologie en Algérie au vu de «son potentiel énorme pour l'amélioration de l'efficacité et de la qualité des projets des travaux publics».