Giorgia Meloni avait signé en novembre 2023 un accord avec Edi Rama, sur l’ouverture de deux centres en Albanie, gérés par Rome, pour y traiter les cas de certaines personnes secourues par l’Italie en Méditerranée.
Des dizaines de migrants ont débarqué tôt ce mardi 28 janvier en Albanie, marquant la reprise des transferts organisés par l’Italie dans le cadre d’un accord bilatéral controversé. Un navire transportant 49 personnes, d’après les autorités italiennes, a accosté au port de Shengjin, en Albanie, peu avant 8 heures, selon des témoins sur place.
En novembre 2023, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, avait conclu un accord avec son homologue albanais, Edi Rama, prévoyant l’ouverture de deux centres en Albanie, gérés par l’Italie, pour traiter les demandes de certaines personnes secourues en Méditerranée centrale. Cependant, après une pause de deux mois, le transfert des migrants a repris avec ce nouvel arrivage.
Les centres, ouverts depuis octobre 2024, ont déjà suscité des débats juridiques. Les premiers groupes d’hommes transférés y ont été renvoyés en Italie après des décisions judiciaires s’appuyant sur un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne. Les juges italiens avaient alors estimé que la détention dans ces centres posait problème et suspendu temporairement les transferts.
L’Italie applique une liste de pays dits « sûrs », permettant un traitement accéléré des demandes d’asile pour les personnes qui en sont originaires. Seuls les hommes venant de ces pays peuvent être envoyés en Albanie. Cependant, cette liste initiale incluait des États où certaines régions n’étaient pas considérées comme sûres, ce qui avait conduit à des contestations juridiques. Pour répondre à ces critiques, le gouvernement italien a réduit la liste à 19 pays, en affirmant que toutes leurs zones étaient désormais jugées sûres.
Malgré ces ajustements, de nouvelles décisions judiciaires ont remis en question le transfert de sept hommes venus d’Égypte et du Bangladesh, exigeant des clarifications de la Cour de justice de l’UE, qui doit examiner cette affaire en février, d’après des sources médiatiques italiennes.