Aïn Témouchent : Viabilisation et extension du parc industriel

23/08/2022 mis à jour: 14:30
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Le prix de la viande rouge est inaccessible pour les petites et moyennes bourses

De mémoire de Témouchentois, on n’a pas vu se produire un phénomène semblable. S’il est habituel qu’à la veille de l’Aïd, le prix du mouton augmente, il ne l’est plus le lendemain, la spéculation ayant disparu des marchés à bestiaux. 

Or, cette fois, bien que les intermédiaires improvisés n’agissent plus au côté des éleveurs au marché à bestiaux, la viande rouge en boucherie est devenue hors de prix, soit entre 2000 et 2400 DA pour l’ovin, alors que pour les bovins, c’est bien davantage. 

Du coup, la plupart des boucheries se sont mises à la vente de la viande blanche. Et hormis ceux qui disposent d’une clientèle aisée et qui se permettent de tuer quatre bêtes par semaine, la plupart ne proposent aux côtés des poules et autres dindes qu’un seul ovin ou caprin, une viande qui reste à sécher et à racornir dans les présentoirs réfrigérés après la vente des parties les plus nobles. 

Interrogé, un débitant nous invite à consulter un site de vente par internet ; des frigos de boucherie y sont proposés à la vente. Leurs propriétaires sont des bouchers dont la clientèle n’était pas nombreuse. Le cas le plus illustratif de la mévente, c’est celui du boucher voisinant de face le marché couvert du centre-ville de Aïn Témouchent.

 Il a remercié ses deux employés pour s’occuper lui et son fils de ce qui leur reste de clientèle : «Imaginez, aujourd’hui, le mouton égorgé, dépecé et éviscéré, revient à 1850 DA le kilo au niveau de l’abattoir, quelle marge reste-t-il à gagner ?» Interrogés sur l’attitude des éleveurs à vouloir maintenir des prix prohibitifs quitte à devoir supporter la dépense de la nourriture de leur bétail, tous nos interlocuteurs se perdent en conjectures.   

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