La cérémonie d’ouverture de la rentrée scolaire s’est voulue symboliquement inclusive pour avoir associé le même jour celle concernant les établissements relevant du ministère de l’Education nationale et celle de l’unique école de la wilaya accueillant les sourds-muets relevant du ministère de la Solidarité ainsi que les classes spécialisées ouvertes pour les enfants dits aux besoins spécifiques.
Cela dit, pour en juger, quelle est d’abord la réalité chiffrée pour l’année académique 2024/2025 ? Si pour ce qui est du cycle primaire, on apprend que 231 écoles sont en fonction pour 52 484 élèves. Il va s’y ajouter un nouveau groupe scolaire en cours de l’année ainsi que 35 salles de classe au titre de l’extension de ces établissements.
Par ailleurs, on apprend que les 150 cantines scolaires déjà existantes vont passer à 155. Ainsi, c’est une moyenne de 83% d’entre les élèves scolarisés qui en bénéficieront. Commentant ces chiffres, le wali est vraiment satisfait, soulignant qu’au primaire, l’effectif moyen par classe varie entre 24 et 27 élèves.
Par contre, a-t-il relevé, c’est au niveau du cycle moyen que les sureffectifs sont constatés dans certaines localités. Si bien que les 74 CEM vont être augmentés, cette année, de quatre nouvelles unités ainsi que de quatre nouvelles salles de classe en extension pour un total de 38 041 collégiens.
Par ailleurs, il y aura une augmentation du régime de la demi-pension à trois nouveaux établissements, soit un total de 28 établissements pour la wilaya. Enfin, concernant le secondaire qui accueille 18 385 élèves, les lycées vont passer au nombre de 31, soit une unité de plus. Pour ce qui est du transport scolaire, la wilaya a dégagé une enveloppe financière pour la remise à niveau des 183 bus en circulation. Si en conséquence, pour ce qui relève de la scolarité des élèves relevant de l’Education nationale, le ton est à la satisfaction, cela ne peut être le cas concernant les enfants «aux besoins spécifiques».
A cet égard, si les capacités d’accueil disponibles sont limitées à 390 places, les élèves inscrits sont au nombre de 508, est-il indiqué. Par ailleurs, si ces écoles accueillent des écoliers «aux besoins spécifiques», ce n’est pas le secteur de l’Education nationale qui a la charge de leur enseignement, mais le secteur de la Solidarité après avoir dépendu du ministère du Travail et des Affaires sociales et auparavant du ministère de la Santé.
Quant aux malentendants, ils ont leur propre école au niveau du chef-lieu de wilaya, supervisée par le ministère de la Solidarité nationale. Pour d’aucuns, la question qui se pose est quand est-ce que le ministère de l’Education nationale prendra en charge cette frange de la population ?