Aïn Témouchent : Protestation à la Direction des travaux publics

25/06/2022 mis à jour: 04:10
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Photo : D. R.

Pour le deuxième jour consécutif, mercredi, les salariés de la Direction des travaux publics (DTP) ont poursuivi leur protestation réclamant le départ de leur directeur de wilaya installé depuis un mois à Témouchent.

Les agents de la direction étaient en grand nombre alors que ceux des subdivisassions au niveau des daïras étaient représentés par des délégués, indiquent les porte parole. Sur les raisons de leur contestation, ils mettent en cause le comportement jugé «autoritariste» de leur directeur, des dépassements de langage et l’usage de sanctions abusives : «la goutte qui a fait déborder le vase, c’est son odieux comportement à l’endroit d’une femme de ménage. Cela nous a mis hors de nous. Nous avons alors réagi solidairement».

Le mis en cause se défend des accusations portées contre lui et contre-attaque en accusant ses détracteurs d’avoir exploité «une comédie jouée» par une femme de ménage avec laquelle il a eu maille à partir avec sur sa façon de servir à son poste. En fait, affirme-t-il, «ce qui est en cause, c’est que j’ai instauré la discipline. Quand je suis arrivé, j’ai découvert un retard sur la nomenclature des projets, ce qui pénalise la wilaya dans son développement économique.

A Mascara où j’étais directeur, pour le programme PSD (Plan sectoriel de développement), au titre de 2022, 160 milliards de centimes ont été consentis. A Témouchent, c’est uniquement 10 milliard de centimes ! Je suis en train d’assainir cette nomenclature pour obtenir d’avantages au profit de la wilaya, telle l’extension du port de Béni-Saf et la pénétrante autoroutière depuis Béni-Saf, deux projets structurants. J’ai instauré la rigueur et la discipline et mis en place la fiche de pointage. C’est cela qui dérange» soutient-il.

Toutes les voies de dialogue sont rompues. Le partenaire social est hors coup, la composante du comité de la section syndicale UGTA, l’unique représentante des 600 employés de la DTP, n’est plus représentative car n’ayant pas été renouvelée, explique-t-on.

Sur la question de la zone industrielle de Tamzoura dont les travaux de viabilisation trainent ainsi que le retard de réalisation accusé par les travaux de la voie d’évitement de Béni Saf, deux exemples de griefs relevés par le directeur à l’endroit des protestataires, ces derniers les contestent en les imputant à l’indisponibilité des crédits de paiement, libérés au compte goutte, ce qui aurait fait que les situations déposées par les entreprises n’étaient pas honorées à temps, entrainant ainsi des arrêts de chantiers.  

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