Le 1er octobre coïncidant avec le jour du lancement officiel de la campagne labours semailles, les esprits étaient taraudés par deux lancinantes questions, la première étant de savoir si cette année agricole sera la cinquième à être marquée par la sécheresse ?
En effet, à ce jour, les précipitations enregistrées n’ont permis que de débarrasser les agglomérations du surplus de saletés, la fin de l’été ayant été marquée par de sérieux manquements en matière de ramassage des ordures ménagères, particulièrement au niveau du chef-lieu de wilaya : «il faudra qu’il pleuve au point que l’eau en arrive à stagner en surface en plein champ et puisse pénétrer le sol en profondeur», explique un membre de la chambre d’agriculture auquel nous avions rappelé qu’il avait plu à la fin du mois écoulé.
La deuxième inquiétude exprimée se rapporte au fait que le peu de nappes phréatiques existantes à travers le Témouchentois ont été asséchées cet été du fait de l’arrosage d’appoint effectué afin de sauver ce qui pouvait l’être de l’année agricole 2023/2024: «cela n’a malheureusement pas empêché les récoltes irriguées de cette façon d’être chiches suite à de désastreux pics de chaleur enregistrés», a-t-il été relevé.
Trois jours de sirocco ont réduit le niveau des récoltes espérées, soit un maigre 15quintaux à l’hectare. De la sorte, les céréaliculteurs, dont les superficies ont été sinistrées, attendent que le ministère réponde à leur demande de reporter à l’année prochaine le remboursement des crédits accordés l’année passée. Concernant les objectifs théoriques d’emblavement pour 2024/2025, le DSA a indiqué qu’ils totalisent 96 000 ha pour les grandes cultures dont 75 000 aux céréales, 10350 aux légumineuses et 11 500 ha pour les cultures fourragères.
De ces chiffres, il ressort que les ambitions d’emblavement sont amoindries cette année. La raison en serait que nombre de céréaliculteurs habitués à utiliser, outre les semences acquises auprès des CCLS, celles constituées à partir de leurs propres récoltes. Or, ils n’ont pu reconstituer leur habituel stock du fait de la sécheresse ayant sévi.