Aïn Témouchent : La communication officielle à l’assaut de Facebook

01/02/2024 mis à jour: 04:18
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Photo : D. R.

Sous la devise «le numérique au service de l’administration et du citoyen», la wilaya de Aïn Témouchent a organisé une formation au profit des administrateurs des pages Facebook des communes, des directions de l’exécutif et des divers organismes sous la tutelle de ces dernières.

L’objectif est de dynamiser la communication officielle en palliant le manque de professionnalisme des communicateurs en poste. Pour cette opération, l’université a été mobilisée pour assurer l’encadrement de près de 150 fonctionnaires.

L’ambition affichée, en projetant d’injecter massivement du contenu attractif sur les réseaux sociaux, est de capter l’intérêt des internautes, de se hisser au statut d’un canal d’information prisé, voire de concurrencer les influenceurs qui y interviennent au détriment de l’administration.

À cet égard, les pages à l’initiative de cette dernière ont été copieusement, et à juste titre, critiquées par la mise en exergue de leurs faiblesses criardes. C’est ce dont s’est chargé Djilali Benekrouf Blaha, directeur du Centre d’enseignement intensif des langues et chargé de la cellule de communication de l’université.

Dans son intervention inaugurant le cycle des conférences, il a insisté sur le respect d’un certain nombre de principes en matière de communication. En premier lieu, il pose la nécessité de fidéliser le public par l’injection constante de nouveaux contenus de façon à ce que la page Facebook constitue une base de données fiable suscitant les visites du public.

Mais encore, elle doit le devenir grâce à la réactivité de son administrateur qui doit être en mesure de répondre à toute interaction positive ou négative des followers : «De cette manière, vous aurez démontré à l’internaute votre intérêt. C’est d’ailleurs cette réactivité à travers Internet qui fait la différence avec les médias traditionnels».

En deuxième lieu, a ajouté le conférencier, pour ce qui est du contenu, il doit passer par l’image autant, et sinon plus, que par le texte, d’où la nécessité de photographies avec derrière un regard certain. Pour ce qui est du texte, il doit correspondre aux critères journalistiques d’écriture en répondant aux cinq questions «qui, quand, où, pourquoi et comment».

«De cette façon, vous crédibiliserez votre propos et pourrez être repris par les organes de presse». Sur les quatre jours de formation, toutes les assertions ont été étayées par des exemples de posts qui ont défrayé la chronique sur les réseaux sociaux.

D’autres questions ont été abordées telles celles en rapport avec la sécurisation des pages, la cybercriminalité et l’aide que peut offrir l’intelligence artificielle pour créer du contenu. Il reste cependant la question de savoir si la formation dispensée va produire les effets escomptés.

On ne peut y répondre, hélas, que par la négative, tant que durera le règne du culte de l’opacité et de la rétention de l’information sur fond de crainte des fonctionnaires à communiquer quoi que soit et que la tentation de la langue de bois soit évacuée. 

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