Le coup de starter officiel a été donné à la saison estivale, samedi, au niveau de la plage 2 de Bou Zedjar. Sous quels auspices se présente-t-elle cette année ?
Tout d’abord, elle s’effectuera sur 17 plages autorisées à la baignade sur les 25 existantes, sachant que sur les huit interdites d’accès, celle de Sidi Boucif, à Béni Saf même, l’est en raison de l’absence de réalisation de la station d’épuration des eaux usées qui se jettent dans sa proximité.
Or, ce projet, depuis son dégel fin 2023, traine dans des méandres procéduriers au niveau de l’Office national de l’assainissement. Ensuite, on apprend que des études d’aménagement d’une dizaine de plages pour un montant de 30 millions de dinars vont être lancées complémentairement à huit autres précédemment effectuées sur huit sites balnéaires.
En outre, trois autres études, pour 4,5 millions de dinars, permettront d’ouvrir l’accès à trois plages (Zouanif, Hafr Jmal et El Aïn) dont ne jouissent du farniente que les plus aventureux des estivants, essentiellement des jeunes des localités avoisinantes qui en connaissent l’existence. Pour sa part, et pour faciliter l’abord des plages aux personnes aux besoins spécifiques, la wilaya a pris 13 millions de dinars sur son budget pour financer l’aménagement de leurs entrées.
Par ailleurs, pour ce qui est de l’accueil des estivants venus hors de la wilaya, l’état des lieux dressé par la direction du tourisme indique qu’elle compte présentement 42 structures hôtelières situées principalement en zone littorale, et dont la plupart sont de construction récente, ce qui représente un total d’environ 7000 lits. Néanmoins, au cours de cet été, il est attendu que deux nouveaux hôtels d’une vingtaine de lits chacun ouvrent à Béni Saf. De la sorte, on se félicite qu’en matière d’emplois offerts par l’hôtellerie, le nombre de postes ouverts atteint près de 1100.
Enfin, question agences de voyages, sur les 36 existantes, si 16 sont spécialisées dans le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam et que les autres activent au profit du tourisme vers l’étranger, on ne sait le nombre des agences qui promeuvent, ne serait-ce qu’en partie la destination Témouchent.
De la sorte, la question se pose de savoir s’il existe une synergie entre l’hôtellerie et ces agences de façon que la région littorale ne retrouve vie qu’en été seulement. Pour d’aucuns, il n’en existe pas, sachant que depuis l’époque des syndicats de tourisme, les hôteliers, eux-mêmes, ne se sont pas organisés en profession structurée autour de ses intérêts communs de façon, entre autres, à s’imposer en force de proposition vis à vis des pouvoirs publics.
Passant en revue la question de la concession des services en matière de solarium, le directeur de wilaya du tourisme relève qu’une partie n’ayant pas trouvé preneur, a été confiée aux communes concernées pour les gérer en régie par leurs services municipaux.
Sur les autres sites, les recettes ont rapporté la cagnotte de 5 460 000 DA aux caisses de Béni- Saf, Bou Zedjar, Ouled Boudjemaâ et Oulhaça. A noter que la moitié de ce montant est revenue à la première commune citée parce qu’elle est la plus largement balnéaire.