Aïmene Benabderrahmane : «Le rapport de la Banque mondiale comporte de nombreux indicateurs positifs»

02/01/2022 mis à jour: 01:09
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Photo : D. R.

S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée au palais du gouvernement, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a estimé que «certains médias ont exagéré dans l’analyse de la teneur du rapport, présenté comme un document uniquement négatif».

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a réagi, jeudi dernier, au rapport de la Banque mondiale (BM) sur l’Algérie, qui a été fortement critiqué par des médias, notamment l’APS, et certaines organisations, à l’image de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), l’ex-FCE. D’après lui, le rapport «comporte des indicateurs positifs», même si, précise-t-il, «on n’est pas d’accord avec certaines données»

S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée au palais du gouvernement, M. Benabderrahmane a estimé que «certains médias ont exagéré dans l’analyse de la teneur du rapport, présenté comme un document uniquement négatif», appelant, pour la circonstance, «à une lecture approfondie du rapport». Néanmoins, le chef de l’Exécutif a tenu à signaler que ce document «contrastait avec de récents rapports élaborés par cette même institution et d’autres institutions internationales», ceci d’autant plus que «l’économie algérienne réalisait une croissance et des indicateurs positifs»

«Les institutions internationales ne doivent pas se contredire en l’espace d’un ou deux mois», a-t-il soutenu, en ajoutant qu’«il suffit de revenir un ou deux mois avant pour trouver des rapports très positifs sur l’Algérie, des rapports qui n’ont pas été dressés même pour certaines grandes économies, y compris des rapports du FMI et de la BM». 

«C’est pourquoi, et pour éviter toute sensibilité entre ces institutions et l’Algérie, nous avons appelé à des lectures minutieuses de l’état de l’économie algérienne», a souligné le Premier ministre. Ce dernier a d’ailleurs rappelé que le pays «n’ira pas à l’endettement extérieur ni à la planche à billets», comme il a tenu à signaler que le taux de croissance économique s’est établi à 4,1% à fin 2021.

Révision du point indiciaire à partir du deuxième semestre

Revenant, par ailleurs, sur la loi de finances 2022, Aïmene Benabderrahmane a affirmé que celle-ci est «une révolution en matière de réforme et de justice fiscales et d’élargissement de l’assiette fiscale»

Il a aussi mis en avant les nouvelles mesures censées «promouvoir l’investissement» ou celles «visant à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, dont l’allégement de la charge fiscale dans le cadre de la révision du barème de l’impôt sur les salaires». Il a indiqué, à cet effet, que le gouvernement procédera à la révision du point indiciaire (PI) «à partir du deuxième semestre 2022»

Le Premier ministre a annoncé, dans ce sens, que «le gouvernement présentera prochainement en Conseil des ministres le projet de loi sur l’investissement». 

«Nous avons réussi à réduire la facture des importations qui a atteint, à la fin de la première semaine du mois de décembre dernier, 33,8 milliards de dollars, et ce, en dépit des prévisions de certaines institutions internationales qui tablaient sur un montant de 50 milliards», a-t-il déclaré, faisant probablement allusion au récent rapport de la BM. 

«La facture d’importation atteignait durant les années passées plus de 64 milliards de dollars, ce qui est une preuve de la corruption et du gaspillage qui prévalaient et qui se sont répercutés sur la balance commerciale et les réserves de change», a-t-il précisé. En somme, a-t-il rappelé, «le gouvernement entendait doubler le volume du produit intérieur à l’horizon 2024 et réaliser un équilibre budgétaire durant la même période»

En dernier lieu, pour ce qui est des réserves de change, Aïmene Benabderrahmane a indiqué qu’«en dépit des défis de 2020», la réserve a été «reconstituée», puisque elle a atteint «un niveau très satisfaisant au regard de la situation économique mondiale fragile, notamment en 2020, une année marquée par une récession de l’économie mondiale qui a impacté l’Algérie»
Abdelghani Aïchoun

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