La quatrième correction introduite depuis l’année dernière a donné beaucoup de résultats positifs. C’était une démarche à encourager et à maintenir, note Ahmed Fettoum, coordinateur du CNADL. Pour lui, le taux de réussite au BEM devra être important. Cette bonne nouvelle devra toutefois «impacter» les classes des premières années secondaires qui connaitront une surcharge, puisque le taux de passage à la classe supérieur est bas.
- Une quatrième correction des copies du baccalauréat a été introduite cette année. Un soulagement pour les élèves ?
La correction des copies du bac débutera le 26 juin prochain. Le corrigé type et les barèmes des notes seront mis à leur disposition bientôt pour entamer la correction.
La quatrième correction introduite depuis l’année dernière a donné beaucoup de résultats positifs. C’était une démarche à encourager et à maintenir. Les élèves et les parents ont été très satisfaits. Les erreurs ont été nettement réduites dans la correction et les élèves étaient ramenés à leur niveau scolaire.
La contestation et la frustration ont été endiguées. Je profite de la même occasion pour interpeller le ministre de l’Education nationale sur le fait que la valorisation de l’indemnisation de l’encaissement des examens nationaux n’est toujours pas opérationnelle malgré son engagement personnel à rouvrir et revoir le dossier.
- Vous avez toujours appelé à établir une fiche de synthèse de l’élève à l’examen du bac. En quoi cela pourra-t-il contribuer à de meilleurs résultats ?
Mon organisation syndicale a appelé à la prise en charge des notes de l’élève des classes terminales aux résultats du bac à travers le rétablissement de la fiche de synthèse. Celle-ci pourra en effet réduire la désaffection des classes au 3e trimestre. Et obligera les enseignants à finir les programmes et à dispenser 36 semaines de cours par année, soit la norme universelle.
Ainsi les cours payants seront réduits, les parents soulagés du fardeau des dépenses inutiles pour des cours frauduleux et illégaux, partout criminalisés dans les pays développés, comme en Allemagne, par exemple. La pénalisation de ces cours a été aussi notre revendication. Nous sommes pourtant dans le principe de l’école publique et l’enseignement gratuit (ordonnance n° 76-35 du 16 avril 1976 portant organisation de l’éducation et de la formation, NDLR).
- Au vu des résultats scolaire des classes de terminale et la stabilité de l’année scolaire, vous attendiez-vous à un taux de réussite satisfaisant au bac ?
Effectivement, l’année scolaire était caractérisée par une stabilité et un calme. Cette année, il y a eu moins de grèves du personnel et des élèves. Et la cause principale et la promulgation de la loi portant exercice du droit de grève qui rend le recours à la grève impossible car le législateur prévoit des conditions contraignantes.
- L’opération de l’orientation des élèves du secondaire est toujours en cours et elle se fait exclusivement en ligne, ce que les élèves appréhendent. Y a-t- il lieu de s’en inquiéter ?
Il faut noter que les résultats sont faibles en filière lettres et ont baissé au troisième trimestre. Les données que nous avons aujourd’hui nous laissent croire que les lycées connaîtront une surcharge en première année secondaire l’année prochaine et ça, selon les prévisions de passage de la 4e année. Un taux de réussite important est prévisible. Ajoutez à cela le taux de redoublement qui sera élevé vu les mauvais résultats du 3e trimestre.
A noter aussi que cette année il y a pression sur la filière des langues étrangères. Il y a aussi la filière des arts qui accueillera différents élèves de première année secondaire venus des troncs communs lettre et sciences. Une commission installée au niveau de l’académie se réunira en juillet pour sélectionner les postulants selon leurs prédispositions et leurs dons.
Les admis rejoindront le lycée Ali Maachi d’Alger en septembre. Cette année c’était le premier bac arts avec 140 candidats. Les résultats de l’orientation de cette nouvelle filière sont à l’état embryonnaire, mais une tendance commence à faire boule de neige.
Nous constatons un manque de sensibilisation surtout qu’il s’agit d’une société conservatrice réticente à la filière. Les spécialités demandées sont liées aux activités des enfants dans les maisons de jeunes et clubs culturels. Les résultats seront connus après les délibérations des commissions mises en place à cet effet aux directions de l’éducation.