Agroalimentaire : Nouveau déclin des prix alimentaires mondiaux

08/07/2023 mis à jour: 00:46
AFP
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Photo : D. R.

Les prix mondiaux des produits alimentaires (céréales, huiles) ont poursuivi leur repli en juin, mais le coût des denrées reste toujours très élevé sur les marchés intérieurs des pays vulnérables, a indiqué hier l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a reculé de 1,4% par rapport au mois de mai. L’indice des prix des céréales a baissé de 2,1% sur un mois, grâce à une récolte de maïs plus abondante au Brésil et en Argentine et de meilleures perspectives aux Etats-Unis. Les prix du blé diminuent aussi de 1,3%, tirés vers le bas par une offre russe «abondante», avec «une taxe à l’exportation plus faible».

En dépit d’une hausse de l’huile de palme et de soja, sous l’effet de mauvaises conditions météorologiques, les prix des huiles végétales ont eux aussi reculé de 2,4% par rapport à mai. Après quatre mois de hausses consécutives, l’indice FAO des prix du sucre a amorcé un repli et reculé de 3,2%, sous l’effet d’une faible demande et d’une bonne progression de la récolte de canne à sucre au Brésil.

Grâce au maïs ou au riz, la production céréalière mondiale devrait «atteindre un niveau record en 2023/24» avec 2819 millions de tonnes, soit une augmentation de 1,1% par rapport à l’année précédente.  Les prévisions de récolte du blé ont aussi été relevées à 783,3 millions de tonnes, grâce à l’amélioration des perspectives au Canada ou en Turquie. La production devrait toutefois rester inférieure de 2,3% à la récolte record de la saison 2022/23.

D’autre part, la production céréalière devrait diminuer dans les 44 pays à «faible revenu et à déficit vivrier», ce qui renforcera leurs besoins d’importation. A cause du prix toujours élevé des denrées mais aussi des conflits, des épisodes de sécheresse ou des difficultés économiques, «45 pays du monde ont besoin d’une aide extérieure pour couvrir leurs besoins alimentaires», a souligné la FAO.

La baisse des prix mondiaux de certains produits alimentaires ne s’est pas traduite sur leurs marchés intérieurs, ou du moins pas complètement, ce qui aggrave la faim dans ces pays principalement situés en Afrique, auxquels s’ajoutent Haïti, l’Ukraine ou encore le Venezuela.

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