Les agressions visant des imams au sein même des lieux de culte en Algérie se multiplient à un rythme inquiétant. Cet acte de violence commis à l’encontre d’un serviteur de la religion suscite une profonde indignation, tant au sein de la communauté religieuse, que de la société civile.
Le dernier épisode en date s’est déroulé dimanche 4 août à Constantine. L’imam Brahim B., officiant à la mosquée Okba Ibnou Nafaa, située en plein centre-ville d’El Khroub, commune située à 15 km au sud-est de Constantine, a été victime d’une agression sauvage.
Selon les témoignages recueillis, l’agresseur, un individu âgé d’une trentaine d’années, a refusé d’obtempérer à la demande de l’imam de quitter les lieux après la prière du milieu de la journée (Dohr). Sachant qu’au début, il était en train de jouer avec son téléphone portable. Face à la persistance du jeune, l’imam a signifié à son agresseur qu’il s’agit du règlement intérieur de fermer la mosquée, avant de faire appel aux policiers.
Le trentenaire s’est vu contraint de quitter les lieux après plusieurs prières injustifiées. Avant de sortir de l’établissement, il s’est jeté sur l’imam en lui portant des coups, ayant nécessité une incapacité de travail de soixante jours, selon le médecin. L’agresseur a été arrêté par les services de la sûreté de wilaya, selon les témoignages recueillis. Face à cette recrudescence d’actes de violence sacrilèges, la direction des affaires religieuses et wakfs de la wilaya de Constantine a fermement condamné cet outrage à l’encontre d’un représentant de la communauté musulmane. Dans un communiqué rendu public, et dont El Watan détient une copie, la même direction a qualifié cette agression «d’acte horrible» commis à l’encontre de l’imam. Elle a entamé les procédures nécessaires pour lancer l’affaire en justice.
Par ailleurs, et selon toujours le même communiqué, le chef de l’exécutif a décidé de se constituer partie civile contre l’agresseur, dans le but de défendre l’imam et surtout de protéger l’employé.