Dès son investiture le 20 janvier, Donald Trump a suspendu l’aide étrangère pendant trois mois, le temps d’un réexamen complet de celle-ci notamment pour traquer les programmes favorisant la diversité ou l’avortement.
L’interruption de l’assistance américaine à l’international pourrait provoquer 1 200 décès maternels supplémentaires en Afghanistan d’ici 2028, selon les Nations unies.
Dès son arrivée au pouvoir le 20 janvier, le président des États-Unis a suspendu l’aide étrangère pour une période de trois mois afin d’en examiner en détail les programmes, notamment ceux liés à la diversité ou à l’avortement.
Si certaines exemptions ont été rapidement annoncées pour l’Égypte, Israël et l’aide alimentaire d’urgence, les réactions inquiètes des organisations humanitaires ont conduit à un élargissement des exceptions aux secours vitaux.
Face à ce gel quasi total des financements américains à l’international, le Fonds des Nations unies pour la population a interrompu les services qui en dépendaient, alors qu’ils sont essentiels pour les femmes et jeunes filles vivant en situation de crise, en particulier en Asie du Sud. Cette perte de ressources suscite une profonde inquiétude, a déclaré Pio Smith, directeur régional pour l’Asie et le Pacifique de l’UNFPA, lors d’une conférence de presse à Genève.
En Afghanistan, l’absence de cette aide entre 2025 et 2028 pourrait entraîner 109 000 grossesses non désirées supplémentaires et aggraver la mortalité maternelle, déjà l’une des plus élevées au monde. Actuellement, une femme meurt toutes les deux heures de complications liées à la grossesse qui auraient pu être évitées, selon l’UNFPA.
Créée en 1969, cette agence des Nations unies œuvre pour la santé reproductive dans plus de 150 pays. Elle agit notamment pour la prévention des grossesses précoces, la formation du personnel médical et l’accès à la contraception pour 20 millions de femmes par an. Elle combat aussi la mutilation génitale féminine et le mariage des enfants.
Les États-Unis étant un acteur clé du financement de ces actions humanitaires, la suspension des fonds entraîne de graves conséquences pour des millions de femmes et de jeunes filles en Afghanistan, confrontées à un accès limité aux services essentiels.
Dans ce contexte, Elon Musk, nommé par le président Donald Trump pour réorganiser l’administration fédérale, a annoncé la fermeture de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), qui gère plusieurs milliards de dollars d’aide à travers le monde. Cette décision, jugée illégale par ses opposants, bénéficie cependant du soutien total de Donald Trump, qui a critiqué la gestion de l’agence. Face aux controverses, Marco Rubio s’est présenté comme son directeur par intérim.