La Cour suprême afghane a dénoncé hier des accusations «injustes» après que l’ONU s’est dite «indignée» par les quatre exécutions publiques menées la veille, le plus grand nombre en un seul jour depuis le retour au pouvoir des talibans. «Aucune partie étrangère n’a le droit d’interférer dans notre loi islamique», dit la Cour dans un communiqué, relayé par l’AFP.
«Ce rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme qui dit que le principe islamique de ‘qisas’ (la loi du talion, ndlr) va à l’encontre de la dignité humaine est injuste et surprenant», poursuit le texte. Vendredi soir, à l’issue d’une journée au cours de laquelle l’Afghanistan a exécuté quasiment autant d’hommes que durant les trois années passées, le Haut-Commissariat s’était dit «indigné».
«La peine de mort va fondamentalement à l’encontre de la dignité humaine», et «les autorités de facto en Afghanistan doivent instaurer un moratoire sur l’application de la peine de mort», a-t-il réclamé sur X. Human Rights Watch a dénoncé ces exécutions comme des «violations graves du droit international en matière de droits humains».
Depuis le retour au pouvoir des autorités talibanes à l’été 2021, dix hommes ont été exécutés par balles dans diverses provinces du pays. A chaque fois sous les yeux de dizaines de milliers de spectateurs réunis dans des stades à l’appel des autorités locales.