Témoignant lors du procès de l’ex-patron de la Fédération espagnole, Montserrat Tomé a nié ne pas avoir sélectionné la joueuse pour la sanctionner.
Au procès de Luis Rubiales, l'ex-président de la Fédération espagnole de football accusé d'agression sexuelle pour avoir embrassé de force la joueuse Jenni Hermoso, la sélectionneuse espagnole Montserrat Tomé a assuré que la non-sélection de cette dernière en équipe nationale après le scandale n'était pas une punition mais un choix sportif.
Voici les points clés de sa déposition :
- Choix sportif et non disciplinaire: Tomé a déclaré être "absolument responsable" de la décision de ne pas sélectionner Hermoso en septembre 2023, après le scandale du baiser forcé. Elle a expliqué que cette décision était motivée par le manque d'entraînement de la joueuse et sa situation personnelle difficile, et non par une quelconque sanction disciplinaire.
- Rôle de l'ancienne sélectionneuse: Tomé a succédé à Jorge Vilda, un proche de Rubiales également accusé dans cette affaire. Elle a souligné qu'Hermoso n'était pas dans les meilleures conditions pour jouer et que d'autres joueuses étaient plus aptes à défendre l'équipe à ce moment-là.
- Ignorance de l'ampleur de la situation: Tomé a affirmé ne pas avoir été témoin du baiser forcé et ne pas avoir mesuré immédiatement l'ampleur de la situation. Elle a également révélé qu'à cette époque, la Fédération n'avait pas de protocole pour protéger les femmes contre le harcèlement.
Pour rappel, Luis Rubiales est jugé pour agression sexuelle et coercition. Le parquet a requis deux ans et demi de prison à son encontre. Trois autres membres de la Fédération sont également poursuivis pour avoir exercé des pressions sur Jenni Hermoso. Le procès, qui a débuté le 3 février, devrait se terminer au plus tard le 19 février.