Actions humanitaires : Novo Nordisk contribue à l’aide aux réfugiés sahraouis

16/12/2024 mis à jour: 17:24
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Un accord a été signé entre le CRA et Novo Bordisk Algérie pour venir en aide aux réfugiés sahraouis - Photo : D. R.

Une lettre d’entente a été signée entre Novo Nordisk Algérie et le cra pour acheminer un don de 40 000 boîtes de médicaments contre le diabète, produits à Oued Aissi, à Tizi Ouzou.

Comment sensibiliser la communauté internationale et mobiliser un soutien humanitaire accru à la faveur des réfugiés sahraouis, dont les conditions de vie exigent une attention et un engagement particulier et collectif ?

Quel est le rôle que jouent aujourd’hui les institutions dans la gestion de la situation des réfugiés sahraouis, et comment peut-on définir des solutions durables et humanitaires pour améliorer leurs conditions de vie ? Des perspectives concrètes, des initiatives et des approches innovantes discutées hier à l’ambassade du Danemark à Alger, qui a organisé la rencontre portant sur la thématique «Favoriser des solutions durables».

Une rencontre qui fait partie d’une initiative internationale visant à sensibiliser et soutenir le peuple sahraoui et les réfugiés. L’Algérie, à travers la directrice des affaires humanitaires du ministère des Affaires étrangères, Habiba Kharour, rappelle le soutien à la cause sahraouie et le rôle assumé dans la gestion de la situation des réfugiés sahraouis.

Un rôle détaillé par le sous-directeur des études, recherche et analyse au ministère de la Santé, Farid Bouaffo, qui souligne «les efforts de l’Algérie déployés dans la gestion de la situation sanitaire aux camps de Tindouf. L’Algérie, attachée à la paix, aux droits de l’homme et au développement, ne ménage aucune effort pour répondre aux besoins de la population sahraouis réfugiée, surtout en matière de santé». Ces réfugiés bénéficient, précise encore M. Bouaffo, au même titre que les citoyens algériens, de la gratuité des soins à tous les niveaux.

La santé maternelle et infantile demeure aussi une priorité. Les femmes réfugiées disposent de toutes les prestations de santé nécessaires. Les enfants profitent, quant à eux, des campagnes de vaccinations. La consultation médicale et la prise en charge spécialisée en oncologie sont aussi assurées, a-t-il précisé. Des efforts et des engagements de l’Algérie qui doivent être soutenus par d’autres partenaires. D’où l’appel du représentant du ministère de la Santé pour des solutions durables.

«Des besoins complexes»

«Devant cette situation et vu les besoins de plus en plus complexes, notamment en matière de protection sanitaire, liés à la précarité des conditions de vie, aggravés par les changements climatiques, l’Algérie mise beaucoup sur une contribution plus significative de la part des intervenants nationaux et internationaux», note-t-il. 

Même ton adopté par Alistair Bolton, le président de l’UNHCR en Algérie, qui évoque une capacité limitée d’intervention. Les besoins exprimés par les réfugiés ne peuvent être couverts qu’à 60%, d’où la nécessité de mobiliser plus de partenaires, notamment le secteur privé, a-t-il affirmé. «Nous avons besoins d’aide», note-t-il encore. 

Il a d’ailleurs été présenté le projet humanitaire de Novo Nordisk Algérie (société la plus emblématique du Danemark) en faveur des réfugiés sahraouis, en partenariat avec le Croissant-Rouge algérien. Une lettre d’entente a été signée entre les deux parties pour acheminer un don de 40 000 boîtes de médicaments contre le diabète, produits à Oued Aissi, à Tizi Ouzou.

Une quantité qui couvrira les besoins des malades sahraouis pendant deux ans, selon le directeur général de Novo Nordik Algérie, Hamza Benharkat. «Un partenariat dont nous espérons qu’il servira d’exemple à d’autres acteurs privés et contribuera à sensibiliser l’opinion publique à la crise la plus longue du monde», a déclaré Katrine From Hoyer, ambassadeur de Danemark en Algérie.

Accord de coopération entre la faculté de pharmacie et le Salam

Un accord de coopération a été signé, hier à Alger, entre la faculté de pharmacie (Université d’Alger 1) et le Syndicat algérien des laboratoires d’analyses médicales (Salam), visant à permettre aux étudiants de la faculté de bénéficier de formations et de stages au niveau des laboratoires d’analyses médicales à travers le pays.

Dans une déclaration à la presse à cette occasion, le doyen de la faculté de pharmacie, Réda Djidjik, a précisé que cet accord s’inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique visant à renforcer les partenariats et à s’ouvrir sur le secteur économique.

Conformément à cet accord, ajoute-t-il, les étudiants de la faculté auront l’opportunité de suivre des formations et des stages au sein des laboratoires d’analyses médicales répartis sur l’ensemble du territoire national.

«Outre la formation de docteurs en pharmacie, la spécialité d’auxiliaire de pharmacie a été instituée au sein de la même faculté afin de permettre aux étudiants de bénéficier d’une formation dans les laboratoires d’analyses médicales et les pharmacies avant d’accéder au monde de l’emploi», a fait savoir le doyen.

Pour sa part, la faculté de pharmacie s’engage à assurer une formation continue pour les médecins biologistes, a-t-il relevé, annonçant la mise en place d’un programme pour l’année prochaine. De son côté, le président du Salam, Ali Bendjama, a salué ce partenariat qui vise à échanger les expertises entre les deux parties et établir un lien entre le monde de la formation et celui de l’emploi, affirmant l’engagement du syndicat à offrir des stages aux étudiants et aux diplômés de la faculté.  

 

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