Seize personnes ont péri dans les accidents de la route, alors que 288 autres ont été blessées dans 245 accidents enregistrés en deux jours seulement à travers le pays, soit du 14 au 16 mars, selon le bilan de la Protection civile.
Ce qui ramène le bilan à 23 décès depuis le 13 mars, soit au début de mois de Ramadhan, selon les différents bilans de la Protection civile, rendu publics périodiquement. Les données de ce corps révèlent une hécatombe sur les routes et particulièrement les deux heures qui précèdent la rupture du jeûne.
Le facteur humain vient en première position des causes de ces accidents, selon le commissaire divisionnaire, Ahmed Nait El Houcine, chargé de la gestion de la Délégation nationale à la sécurité routière qui a aussi affirmé que 20% de ces accidents sont causés par les motocycles. Intervenant hier au forum de la Radio Chaine I, le commissaire parle d’une hausse des accidents ces deux dernière années.
En janvier dernier, 283 accidents ont causé la mort de 44 personnes, soit une hausse de 16% comparativement à janvier 2023. Après une «trêve » de cinq ans, de 2015 à 2021 où les données des différents services de sécurités démontrent une baisse de nombre des accidents de la route (4500 contre 2500 de décès annuellement,) les chiffres remontent. Ce qui incite, selon M. Nait El Houcine, les services concernés à prendre de nouvelles mesures et les outils nécessaires pour y faire face.
A commencer par la sensibilisation des usagers. La prévention reste l’outil à privilégier, surtout pendant ce mois où la concentration au volant baisse. Mais le plus important est la mise en place d’un système de contrôle et surtout la révision de tout le système de formation et les examens pour les auto-écoles. Il insiste sur le manque de formation d’autant que les chiffres montrent que 30% des accidents sont causés par des usagers-nouveau permis, soit des permis de moins de deux ans. Le programme national de la formation revu d’une «manière profonde» vient d’être adopté, selon l’invité qui annonce aussi la mise en place des outils pédagogiques adéquats à ce programme.
Le commissaire divisionnaire annonce «un changement radical dans la formation» avec l’installation d’un «système multimédias accompagné d’une banque de questions» dans la formation et la délivrance du permis de conduire. Les outils nécessaires pratiques de ce programme, fruit de collaboration entre les services de la Gendarmerie nationale et de la DGSN, sont presque finalisés, note M. Nait El Houcine.
Il rappelle aussi que le projet de loi portant la sécurité routière sera plus sévère en matière de sanctions contre les excès de vitesse et les manœuvres dangereuses.