En visite d’inspection dans la wilaya de Constantine, jeudi dernier, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a exprimé un optimisme marqué quant à l’avenir du secteur de la santé dans la région.
Selon lui, Constantine s’apprête à opérer une véritable «renaissance» sanitaire, marquée par des projets structurants et des initiatives ambitieuses. Ces efforts, a-t-il souligné, visent à résoudre les problèmes dont souffrait la wilaya, lui permettant ainsi de «sortir du goulot d’étranglement» des difficultés anciennes.
Le ministre a également annoncé une rencontre prochaine avec le président du conseil scientifique du CHU Dr Benbadis afin d’identifier et de lever les principaux obstacles qui freinent le fonctionnement de certains services stratégiques de cet hôpital.
Abdelhak Saïhi a inspecté plusieurs projets stratégiques, parmi lesquels la transformation de l’ancien Institut national de formation supérieure des cadres de la jeunesse en un hôpital d’urgences médico-chirurgicales (UMC) de 120 lits, rattaché au CHU Dr Benbadis.
Ce bâtiment, ancien siège de l’École supérieure de comptabilité et de finances, fera l’objet d’une étude technique approfondie établie par des experts pour garantir la faisabilité de sa conversion.
En parallèle, le ministre a évoqué la construction d’un nouvel hôpital universitaire de 500 lits à Zouaghi Slimane, un projet dont l’étude, lancée en avril dernier avec un budget de 1 milliard de dinars, est désormais finalisée. Le projet de transformation de 262 locaux commerciaux en un hôpital de 200 lits à Ali Mendjeli a également retenu l’attention. Le ministre a insisté sur l’importance d’adapter cette future structure aux besoins spécifiques des patients. Par ailleurs, il a visité le complexe mère-enfant de 120 lits, situé à l’UV4 d’Ali Mendjeli.
Ce projet, bien que lancé il y a plus d’une décennie, n’a progressé que de manière marginale, avec un taux d’avancement passant de 40% en 2023 à seulement 46% aujourd’hui. Ce centre, destiné à accueillir des grossesses à haut risque, des unités de néonatologie et des blocs opératoires, est désormais prévu pour une livraison en 2026. Le ministre a également inauguré l’extension du Centre anti-cancer (CAC) au CHU Dr Benbadis, qui offre désormais 64 lits supplémentaires grâce à un financement de 1,16 milliard de dinars. Il s’est réjoui de l’approvisionnement en équipements médicaux de pointe.
Sachant que ce même projet a été déjà inauguré, il y a quelques mois, par le chef de l’exécutif Abdelkhalek Siouda. En outre, un nouveau service de néonatologie de 75 lits, implanté à Sidi Mabrouk supérieur, a été inauguré, renforçant ainsi l’offre de soins dans la région. Cela, sans oublier l’établissement public de santé de proximité Fedhali Cherif à El Khroub aussi inauguré par la délégation officielle.
Un soutien affirmé à l’investissement privé
Le secteur privé a occupé une place de choix dans la visite ministérielle. Abdelhak Saihi s’est rendu à l’établissement hospitalier de 120 lits situé à la cité Boussouf, ainsi que deux structures privées qu’il a inaugurées, dont un hôpital de 68 lits équipé des dernières technologies et axé sur la numérisation et la qualité des soins. Dans ses déclarations à la presse et en réponse sur d’éventuels mécanismes régissant l’investissement privé dans le secteur de la santé, le ministre a souligné les opportunités offertes par la loi, en mettant en avant les avantages fiscaux et bancaires accordés aux investisseurs privés dans le secteur de la santé.
Il a également réaffirmé l’engagement des autorités à soutenir les initiatives privées contribuant à la consolidation du service public et au développement économique national. «Le secteur privé, actif depuis 1962, reste un pilier complémentaire au service public.
Toute initiative visant à améliorer la prise en charge des patients est la bienvenue», a-t-il conclu, encourageant ainsi les investisseurs à contribuer à cette dynamique de modernisation. Avec cet éventail de projets et une synergie renforcée entre les secteurs public et privé, Constantine, selon les dires M. Saïhi, semble sur la voie de devenir un véritable modèle de pôle sanitaire, répondant aux aspirations d’un service de santé de qualité.