Désignations des directions de campagne, présentation des programmes et mise en place des plans «de bailles» …Les trois candidats à la prochaine présidentielle peaufinent leurs préparatifs de la campagne électorale devant être lancée, jeudi 15 août courant.
À six jours du début de cette dernière épreuve du processus électoral, les prétendants à la magistrature suprême mettent, en effet, les dernières retouches sur leur stratégie de campagne. Le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, confie la direction de sa campagne au ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, mis en «congé spécial», selon un décret publié jeudi dernier.Soutenu par une pléthore de partis et d’organisations, le président candidat a éprouvé le besoin de mettre de l’ordre dans son entourage.
Dans un communiqué rendu public, sa direction de campagne annonce avoir procédé à l’installation de ses structures. Mais elle précise qu’aucune accréditation officielle n’a été émise à ce jour pour la désignation des coordinateurs au niveau local ou à l’étranger. «La direction de la campagne électorale du candidat indépendant, M. Abdelmadjid Tebboune, informe qu’elle a procédé à l’installation de ses structures et affirme qu’aucune accréditation officielle n’a été émise à ce jour pour la désignation de coordinateurs au niveau local ou à l’étranger», lit-on dans ce communiqué.
Cette direction «se démarque de tout acte ou activité imputés à la direction de la campagne électorale du candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, notamment les opérations de collecte de fonds à quelque titre que ce soit, au profit de la campagne électorale du candidat indépendant». Selon la même source, «le candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, s’est toujours engagé à bannir toute interférence entre l’argent et la politique, et veillera, dans le cadre de sa campagne électorale actuelle, au strict respect des textes de loi qui consacrent la séparation entre l’argent et la politique ainsi que le contrôle du financement des campagnes électorales, conformément à l’ordonnance 21-01 du 10 mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral». Ce faisant, elle «invite toute personne ayant été induite en erreur ou victime de fraude à signaler et à déposer plainte devant les juridictions compétentes, tout en se réservant le droit d’engager des poursuites judiciaires».
A quelques jours du lancement de la course électorale, le président sortant n’a, cependant, toujours pas présenté son programme. Il est précédé par Abdelaali Hassani Cherif, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui donne l’impression d’être prêt pour le sprint final.
L’enjeu de la participation
Ayant déjà présenté son programme axé autour de 62 engagements, le candidat islamiste affiche même son intention d’animer, durant les 20 jours de campagne, une cinquantaine de meetings. Un véritable marathon en cette période de grandes chaleurs. Pour sa part, le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, devra procéder, aujourd'hui, à la présentation de son programme. Ayant confié la présidence de la direction de campagne à l’ancien député de Bouira, Djamel Bahloul, il a publié, mercredi dernier, la composante de son staff.
Durant cette campagne, Youcef Aouchiche ambitionne de sillonner «plus de 45 wilayas, pour y animer des meetings et autres rencontres de proximité».
En s’engageant dans cette course, les candidats ont à l’esprit un seul enjeu : mobiliser les électeurs pour un taux de participation nettement supérieur à ceux enregistrés à l’occasion de la présidentielle de décembre 2019 et les rendez-vous électoraux qui ont été organisés ensuite et qui ont été marqués par une abstention record. C’est même l’unique enjeu de cette présidentielle.