70% des patients les sollicitent pour des soins ordinaires : Trop de pression sur les CHU !

04/06/2022 mis à jour: 18:16
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Le ministre de la Santé, Abderrahmene Benbouzid

 Le ministre de la Santé, Abderrahmene Benbouzid, a qualifié les conditions d’hospitalisation et la dégradation des équipements dans les CHU de regrettables. 

Dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite, hier, au CHU de Constantine, il a estimé que le gel qui a touché les projets des nouveaux CHU a impacté, voire aggravé la situation. «Il est très difficile pour un responsable de gérer un hôpital dans un tel état ; chaque semaine je suis en contact avec les directeurs des hôpitaux et de la santé pour un état des lieux. 

Nous accordons une grande importance aux urgences et aux équipements qui doivent fonctionner, dont le scanner et l’échographie. Nous avons des rapports et des données et nous allons prendre les décisions nécessaires et trouver une solution pour le CHU de Constantine», a-t-il affirmé. 

Le ministre a déclaré également lors de sa tournée que l’objectif de ses services est d’arriver à rapprocher le médecin du malade à travers le renforcement des établissements de proximité. «Nous avons relevé que 70% des patients se dirigent directement vers les CHU, ce qui est inadmissible. 

Les CHU devraient être réservés uniquement pour les examens spécialisés et les interventions compliquées, mais surtout pour la recherche et la formation», a-t-il souligné. Il a insisté pour que les établissements de la santé de proximité offrent des services divers, des radios et des gardes de permanences en H24, afin d’alléger la pression sur les CHU. 

«Nous sommes en train de planifier pour doter chaque wilaya d’au moins deux cliniques comptant plusieurs spécialités et équipées d'un matériel sophistiqué pour la prise en charge du malade. Ce qui va diminuer la charge sur les CHU», a-t-il annoncé. 

Un concours des maîtres-assistants prochainement

Abordant le dossier des maîtres-assistants, M. Benbouzid a confirmé son achèvement après de nombreuses rencontres avec le ministère de l'Enseignement supérieur. «Nous avons contacté tous les responsables des différents services pour connaître leurs besoins et établir la liste finale. Un concours des maîtres-assistants aura lieu prochainement pour assurer l'encadrement au sein des établissements et combler le déficit», a-t-il indiqué. 

Lors de sa visite à la clinique privée Imane, le ministre a avancé que le seul moyen pour mettre fin au calvaire des malades dialysés est la greffe rénale, ajoutant que 223 interventions ont été réalisées durant les six premiers mois de l'année en cours, alors que durant la pandémie, 270 interventions uniquement ont été effectuées.  «Nous avons eu une rencontre avec l'Agence nationale des greffes pour relancer les transplantations ; nous comptons lancer prochainement la greffe du foie et nous souhaitons lancer aussi la greffe du cœur et des poumons, mais il y a des obstacles. 

Les lois existantes sont insuffisantes et nous souhaitons l'établissement d'autres», a-t-il conclu. Le ministre a saisi cette occasion pour apporter un démenti catégorique suite aux informations relayées ces derniers jours au sujet d’une greffe d'organes réalisée à partir d’une personne dans un état de mort cérébrale et dont auraient bénéficié des vivants dans la wilaya de Constantine.

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