6e congrès National de la Fédération Algérienne de pharmacie : Sortir du strict cadre commercial

22/12/2022 mis à jour: 12:09
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Les travaux du 6e congrès national de la Fédération algérienne de pharmacie (FAP) ont débuté hier et se poursuivent aujourd’hui. Sous le thème «Le pharmacien, au cœur des innovations de santé», cette 6e édition aborde donc des sujets généraux portant sur l’éducation thérapeutique et d’autres plus spécifiques. M. Boudis, président de la Fédération Algérienne de Pharmacie, affirme que cette édition est quelque peu spéciale, car elle regroupe toutes les pratiques du pharmacien que ce soit au niveau du pharmacien d’officine, pharmacien hospitalier, pharmacien biologiste ou encore pharmacien industriel. A cela, s’ajoute la recherche ou encore la formation. «Cette édition regroupe des experts nationaux et internationaux ainsi que les professionnels de la santé ou encore des chercheurs des milieux universitaires qui œuvrent dans de multiples domaines», poursuit-il. De son côté, Ahmed Benfares, président de la section officine, affirme que ce congrès, de par les communications en plénière et les travaux en atelier, touche tous les secteurs de la pratique pharmaceutique. A cet effet, il précise : «L’objet premier d’un congrès d’une société savante est l’information et la formation dans les innovations. C’est aussi un lieu de débats au cours desquels des propositions sont faites par les experts présents en direction des décideurs et autres autorités dans le but toujours d’améliorer la santé». Autrement dit, M. Benfares soutient que ce congrès confirme la notoriété de la FAP dans la contribution de la prise en charge des malades à travers ses différents segments d’exercice. Il permet aussi, selon le pharmacien, par les sujets traités, de positionner le pharmacien «au cœur des innovations de santé» comme le précise le thème du congrès. «Cette année, nous avons un regroupement de doyens des facultés de différents pays africains qui sont là pour débattre avec nous la possibilité de revoir et d’harmoniser la formation du pharmacien suite au projet de la Fédération internationale de pharmacie à laquelle on a adhéré et la possibilité de monter des formations et des offres de formation que ce soit master ou autre dans le domaine de la profession des pharmaciens sur le plan industriel, hospitalier ou bien académique», précise-t-il. M. Boudis affirme également que cette édition abrite un projet de partenariat avec le PNUD, en coopération avec l’Union européenne et le ministère de la Santé intitulé «Réponse européenne solidaire de la Covid-19 en Algérie». A cet effet, M. Boudis explique : «Ce projet entre dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 et la gestion post-Covid que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle ou encore dans le secteur de formation». Si beaucoup d’activités ont été réalisées avec le PNUD, M. Boudis assure qu’aujourd’hui, «on termine par une session ‘’vaccin, vaccinologie et vaccino-vigilance’’». D’ailleurs, M. Benfares affirme que la Covid 19 a été une occasion sans pareille pour souligner le rôle essentiel du pharmacien dans le système de santé que ce soit à l’hôpital, au laboratoire d’analyses médicales, à l’industrie ou à l’officine. «Le pharmacien à joué son rôle en toute responsabilité avec dévouement sacrifice et professionnalisme. Cette phase nous autorise à espérer une nouvelle vision de la pharmacie de la part des autorités de santé. Nous voulons un développement de notre pratique en vue d’avoir une plus grande efficacité dans la prise en charge du citoyen. Nous espérons sortir du cercle strictement commercial pour pouvoir exercer en toute légalité nos compétences de professionnels de la santé, compétences acquises lors du cursus universitaire et entretenues par une formation continue. Un cadre légal devrait être établi pour permettre un exercice pharmaceutique digne des pays leaders en la matière», a-t-il poursuivi. Par ailleurs, M. Boudis confie que la Fédération algérienne de pharmacie travaille pour aller vers la signature de partenariat et des jumelages entre les différentes facultés des pays africains présents à ce 6e congrès à l’exemple de la Tunisie, l’Egypte, le Cameroun, l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, la Côte d’Ivoire ou encore le Sénégal et ce, en présence d’un modèle européen via la faculté de Bordeaux, avec qui la FAP a déjà signé une convention-cadre pour la formation de pharmaciens en master. «Cette convention ouvre droit aux pharmaciens de part et d’autre pour participer aux formations et aux projets de recherche, que ce soit pour l’étudiant, le doctorant ou bien l’enseignant chercheur en ce qui concerne les thèmes d’actualité », explique M. Boudis. 

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