Les accidents de la route continuent de faire des victimes quasi quotidiennement, malgré la multiplication des campagnes de sensibilisation initiées par les autorités sur la sécurité routière. Cinq-cent-quatorze (514) personnes ont trouvé la mort et 17 802 autres ont été blessées, depuis le début du mois de mai dernier dans 15 309 accidents de la route au niveau national, a annoncé, hier, la Protection civile.
Dans une déclaration à l'APS, le chargé de communication à la Direction générale de la Protection civile, le lieutenant Abdat Youcef, a fait état de «514 morts et 17 802 blessés dans 15 309 accidents de la route survenus au niveau national, durant la période allant du 1er mai au 31 juillet 2023».
Ces accidents sont dus, selon lui, à l'excès de vitesse, aux manœuvres dangereuses et aux mauvais comportements de certains conducteurs, notamment les plus jeunes d'entre eux durant les fêtes de mariages. Le non-respect des mesures de sécurité par les motocyclistes, notamment du port du casque, et les dépassements dangereux au niveau des autoroutes et les voies connaissant un trafic dense provoquent également de nombreux accidents de la circulation, a-t-il ajouté.
En dépit des campagnes de sensibilisation menées par les services de la Protection civile et leurs partenaires, les chiffres enregistrés restent tout de même «inquiétants», notamment durant la saison estivale, a relevé Abdat, appelant les citoyens à faire preuve de responsabilité et de vigilance pour éviter les accidents.
En 2021, l’Algérie a enregistré près de 7186 accidents de la circulation, qui ont fait 2643 morts et 11 479 blessés, selon un bilan de la Protection civile. Le facteur humain était la principale cause des accidents de la circulation avec un taux de 93%, suivi de l'état des routes, alors que les wilayas d'Alger et Aïn Defla arrivaient en tête en termes de nombre d'accidents de la circulation.
En 2020, en raison des restrictions de déplacements imposées pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les accidents de la circulation ont diminué de 13,16% par rapport à 2019, avait révélé la Délégation nationale à la sécurité routière. Le nombre d'accidents enregistrés en 2020 a été le plus bas depuis 1970 et le nombre de morts le plus faible depuis 1975, selon la Délégation.
Lors d’une réunion du Conseil des ministres en 2022, le président Tebboune avait souligné que les accidents de la route exigeaient «une solution coercitive» compte tenu des proportions qu’a pris ce phénomène «récemment», préconisant l’application «des peines les plus lourdes pour les cas de non-respect avéré du code la route, une infraction qualifiée de crime, ainsi que le contrôle technique des véhicules de transport chaque trois mois».
Il avait, par la même occasion, mis l’accent sur «le renforcement du contrôle sur les sociétés de transport par bus, à travers l’impérative rotation des conducteurs pour les longs trajets et le retrait du registre du commerce aux sociétés contrevenantes, outre l’application des peines les plus lourdes à l’encontre des parties impliquées dans la délivrance de permis de conduire aux candidats non qualifiés»