Diversifier les différents produits que fabriquent les artisans des zones rurales, afin de développer le tourisme solidaire et durable dans les zones rurales.
Durant 3 jours du week-end dernier, la ville de Miliana était rythmée par les activités de la 4e édition de la fête du coing, entamée, faut-il le souligner, par les airs musicaux de la zorna. Le coing est un fruit venu de l’Anatolie (Asie), il symbolise le bien-être, l’amour, le bonheur.
L’abondance de ce fruit à Miliana, dans le passé très lointain, avait encouragé les populations rurales de la région à transformer le coing, pour produire des plats, des confitures, la gelée, des pâtes et des bonbons en forme de losange. Les habitants de Miliana appellent la pâte de coing «salamoune», produit sucré à la couleur du saumon en arabe. Chaque exposant a proposé des dégustations aux visiteurs.
Un patrimoine ancestral qui s’éclipse. L’organisateur et président de l’association des amis de Miliana, arts et culture, Dr Khouatmi Lotfi nous déclare : «Pour cette 4e édition, même avec nos insignifiants moyens, mais nous sommes armés par nos sacrifices et notre volonté, nous avons décidé de diversifier les différents produits que fabriquent les artisans des zones rurales, afin de développer le tourisme solidaire et durable dans les zones rurales.»
Pour encourager les artisans de notre région à écouler leurs articles alimentaires bios, salés, sucrés et autres, tels que les paniers d’osier. Ainsi, nous avons transformé les lieux où habitent ces artisans en destination touristique locale, à l’image de cette ferme, située à l’ouest du Zaccar, achetée par un citoyen venu de Bordeaux qui s’est converti à l’Islam, c’est un maître fromagier qui s’appelle Youcef.
Il s’occupe de son petit troupeau composé de chèvres et de vaches enchaîne-t-il, il fabrique du chocolat avec du caroube, nous avons aussi une artisane qui fabrique une douzaine de types de couscous venue de Djelida et enfin la halwate Miliana produite par un artisan venu de Médéa, il s’agit d’un boudin fabriqué à base de raisin enveloppé par la pâte d’amande», conclut notre interlocuteur.
L’impact financier se ressent grâce à l’arrivée des familles qui viennent d’Alger et de Boumerdès. L’emballage des produits de l’artisanat s’est amélioré lors de cette 4e édition. Des artisans commencent à exporter en petites quantités leurs marchandises vers la France.
Néanmoins, cette fois-ci, les artisans lancent un appel aux autorités locales, afin de leurs affecter un hangar, dans le but de transmettre leur savoir-faire aux jeunes, pour éviter la disparition de l’artisanat local. Douze artisans ont participé à cette 4e édition de la fête du coing. Celle-ci s’est déroulée au sein du jardin public, un magnifique et inédit site naturel verdoyant, qui invite ses visiteurs à des évasions.