Les représentants de plusieurs pays ont défendu lundi, devant la 4e Commission de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément au droit international et aux résolutions onusiennes pertinentes.
La représentante permanente du Costa Rica à l’ONU, Maritza Chan Valverde, a indiqué que son pays souhaitait «une solution politique juste et durable qui s’inscrive dans le cadre des résolutions pertinentes de l’ONU, en demandant que la voix du peuple sahraoui soit entendue». De son côté, le représentant permanent de l’Iran, Vahid Ghelich, a exprimé le soutien de son pays à un processus de négociations «en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoirait l’autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément à la résolution 1514 (XV) de l’ONU sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés ainsi qu’à la Charte des Nations unies».
«Il devient également impératif que la communauté internationale mette en œuvre toutes les résolutions et décisions adoptées par l’ONU sur le Sahara occidental et de poursuivre l’assistance humanitaire au peuple sahraoui», a-t-il déclaré. Le représentant permanent du Paraguay, José Eduardo Pereira Sosa, a souligné, quant à lui, le soutien de son pays «aux résolutions adoptées par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité concernant le Sahara occidental ainsi qu’aux efforts du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et de son envoyé personnel, Staffan de Mistura pour faciliter les négociations entre les parties (au conflit, le Maroc et le Front Polisario) afin de trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit sahraoui».
Il a notamment appelé le Comité spécial de la décolonisation à trouver «l’espace et les moyens de mettre en œuvre la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU». La représentante permanente de la Guyane, Carolyn Rodrigues-Birkett, a également réaffirmé le soutien de son pays aux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale sur la question du Sahara occidental. «Nous exhortons toutes les parties à respecter et à faire respecter les dispositions de ces résolutions et notons qu’une solution à ce différend de longue date contribuerait à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel», a-t-elle déclaré.
S’exprimant au nom de la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), la représentante permanente de Saint-Vincent et les Grenadines, Inga Rhonda King, a, pour sa part, réitéré son appui ferme au processus de décolonisation, tout en déplorant que plus de la moitié des 17 territoires non autonomes restants se trouvent dans cette sous-région.
A ce titre, elle a réaffirmé son appui aux efforts du Secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel au Sahara occidental «pour parvenir à une solution politique juste et durable conduisant à l’autodétermination du peuple sahraoui». Le représentant permanent de la Namibie, Neville Gertze, a, quant à lui, indiqué que son pays continuait de défendre «une solution viable, durable et réaliste à la question du Sahara occidental». «Nous continuons d’exhorter les Etats membres à respecter pleinement la volonté du peuple sahraoui et son droit inaliénable de décider de son avenir, conformément aux lois internationales», a déclaré M. Gertze, assurant que le droit des Sahraouis à l’autodétermination «reste ancré dans notre engagement historique envers les principes de décolonisation et du droit international».
Saluant la dernière visite de Staffan de Mistura dans la région, l’ambassadeur de Namibie a toutefois déploré l’échec de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) de remplir pleinement son mandat. «Nous réitérons notre appel à la Minurso pour garantir une organisation d’un référendum équitable et proclamer les résultats», a-t-il lancé. Il a réitéré, en outre, l’appel de son pays à ce que la Minurso fournisse «des informations plus précises et des récits de la situation sur le terrain».