La troisième édition des Salam Days a démarré hier. Organisée par le Syndicat algérien des laboratoires d’analyses médicales (Salam), cette nouvelle édition s’est intéressée à l’oncologie en biologie médicale. D’ailleurs, ces journées sont l’occasion de mettre la lumière sur les dernières avancées dans le domaine, mais aussi d’aborder l’épineuse question de l’exercice illégal de l’activité.
A cet effet, Ali Bendjama a confié que les professionnels de la biologie médicale en Algérie font face à de nombreux défis. «Les avancées technologiques rapides, les exigences croissantes en matière de qualité et de sécurité, ainsi que les contraintes économiques sont autant de défis que nous devons relever.»
Assurant au passage que la réglementation de la profession est cruciale pour lutter contre l’anarchie dans son exercice. «Il est impératif de renforcer les normes et les contrôles afin d’assurer une pratique éthique et rigoureuse de la biologie médicale», a-t-il plaidé.
En effet, les spécialistes ont affirmé que la mise en place de méthodes de contrôle de qualité est devenue essentielle afin d’éviter toute erreur de diagnostic. Toutefois, le président du Salam s’est dit convaincu que «grâce à notre collaboration et à notre détermination, nous pourrons surmonter ces obstacles et continuer à progresser pour le bien de nos patients et de notre société».
Le Dr Adel Aggoun, vice-président du syndicat Salam, a indiqué que pas moins de 70% des décisions cliniques sont fondées sur les résultats des analyses médicales. «C’est pourquoi, il est important de veiller à ce que ces résultats soient précis afin d’éviter tout diagnostic erroné», a-t-il assuré.
Par ailleurs, Dr Aggoun a appelé à ce que la biologie médicale soit protégée des dérives commerciales. «Les analyses doivent être réalisées dans des laboratoires agréés. Un laboratoire non agréé n’a pas le droit d’accrocher une enseigne par exemple. Et surtout, la lecture doit être faite par un spécialiste», a-t-il martelé.
«Malheureusement, l’exercice de la biologie médicale en Algérie est confronté à des tentatives préoccupantes de l’élargir à des catégories professionnelles non habilitées et ce, en totale contradiction avec les dispositions de la loi sanitaire et la réglementation en vigueur en la matière ainsi que du Code de la déontologie», a encore souligné Dr Aggoun.
Appelant au passage les autorités compétentes à intensifier les contrôles pour mettre fin à ces dérives. A noter que différentes thématiques seront abordées, à l’exemple des maladies chroniques, la pathologie dysimmunitaire, la protection des données et l’intelligence artificielle.