Décédé un certain 4 septembre 1989, feu Mokhtar Arribi n’a pas été évoqué par ceux qui devaient le faire. Par ceux qui avaient le devoir de le faire.
L’homme engagé et respectueux pour sa ville, sa patrie qu’il chérissait plus que tout, ce militant de la cause nationale n’a pas été fêté et évoqué comme il le devait. Zinzin pour les intimes. Si Mokhtar pour la communauté. Cheikh pour tous les sportifs. Mokhtar Arribi ne laissait personne indifférent. Pas même ceux qui n’avaient pas le football dans les veines. Il était respecté par tout le monde.
Estimé par ses qualités morales. Il était juste et conséquent. Il incarnait la discipline et la rigueur. Sans trop crier ou faire de grands gestes, De son banc des remplaçants, il était obéi par un simple geste ou une moue de visage.
Après chaque prouesse technique ou but pour son équipe suite à un travail collectif, il commentait à haute voix en disant «voilà, tout simplement ! ou bien : exactement ce qu’il fallait faire» Ce sont ses centaines de disciples (anciens joueurs et assistants) qui le disaient et l’affirmaient à chacune de ses évocations. Hier, pour la communauté sportive et particulièrement footballistique, la date du 4 septembre est passée comme tous les autres jours.
Pourtant, le regretté Mokhtar Arribi avait tout donné pour les trois clubs phares de la ville du 8 Mai 45. Et dire que c’était lui qui avait entrainé le SAS, l’USMS et l’ESS. Il avait remporté le premier doublé avec l’ESS en 1968.
La fameuse et non moins historique Coupe d’Afrique des clubs champions en 1988 alors que l’Entente jouait en division 2 après avoir terrassé plusieurs ténors de l’Afrique du football.
Rappelons qu’après son décès, lors d’un match de championnat, tout Sétif avec les joueurs de l’époque avaient arboré une pancarte où il était écrit en substance «Nous ne t’oublieront jamais notre cher père Mokhtar Arribi».
Hier, à Sétif ou ailleurs pour celui qui avait été chargé par les responsables du FLN de constituer la glorieuse équipe du FLN, il avait également entrainé l’équipe nationale juniors, n’a été fait pour se remémorer la légende Mokhtar Arribi.