Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé, ce mercredi, d’une série de mesures de grâce présidentielle et d’apaisement, touchant au total 2471 détenus.
Dévoilées dans un communiqué de la Présidence, ces annonces, qui interviennent à la veille de la nouvelle année 2025, marquent un pas significatif dans la gestion des affaires pénales et l’instauration d’un climat apaisé dans le pays. Le document précise que la grâce présidentielle s’applique à plusieurs catégories de détenus, avec des modalités adaptées à chaque situation.
Ainsi, une remise totale de peine est accordée aux «personnes non incarcérées, condamnées définitivement à une peine inférieure ou égale à 24 mois», ainsi qu’aux «détenus dont la condamnation ne dépasse pas 18 mois». Pour les peines plus longues, «une remise partielle de 18 mois est prévue, à condition que la durée totale de la peine n’excède pas 30 ans».
Par ailleurs, certaines catégories spécifiques bénéficient d’un allégement supplémentaire, avec «une remise portée à 24 mois». Cela concerne notamment «les détenus âgés de 65 ans ou plus, les mineurs, les femmes enceintes, ainsi que les mères d’enfants âgés de moins de trois ans». En outre, 14 détenus, condamnés définitivement pour des crimes d’atteinte à l’ordre public, bénéficieront d’une remise totale du restant de leur peine.
Cependant, le décret présidentiel maintient certaines «exceptions» à cette mesure de grâce, en excluant des catégories spécifiques de détenus, notamment en raison de «la gravité des infractions commises». Le président Abdelmadjid Tebboune a également décidé d’instaurer des mesures d’apaisement en faveur de «huit détenus actuellement en détention provisoire ou en attente de jugement pour des crimes liés à l’ordre public».
Ces mesures n’ont pas encore été détaillées, et les noms des personnes concernées n’ont pas été divulgués. Les avocats de ces détenus attendent plus de détail quant aux modalités d’application, notamment pour «les huit cas évoqués dans le cadre des mesures d’apaisement».
Avec cette annonce, le président Tebboune semble vouloir poser un jalon vers une politique plus inclusive et orientée vers la réconciliation durant son second mandat. Les regards restent désormais tournés vers la présidence de la République, dans l’attente de la mise en œuvre effective de ces mesures, qui, vraisemblablement, répondent aux attentes des citoyens et réaffirment l’engagement de l’Etat envers la justice et la paix sociale.