A la cinémathèque de Béjaïa, trois films sont prévus. Il s’agit de Je suis une autre de Walid Sahraoui, Houbla de Lamine Ammar Khodja et, enfin, en soirée, le long métrage de Moussa Haddad intitulé Boualem Zid El Goudam, qui donnera un aperçu de ce qu’était le cinéma des années 70’.
La quatrième journée des 19es Rencontres cinématographiques de Béjaïa a été consacrée à une table ronde, au musée Bordj Moussa, sur le thème «Cinéma. Les influenceurs, sont-ils plus prescripteurs que les critiques ?»
A travers laquelle les participants, dont des créateurs de contenus, ont discuté «les fondamentaux du métier de critique cinéma, dresser un état des lieux sur ce métier en Algérie et les nouvelles tendances digitales et leur impact sur la perception du métier de critique de cinéma».
Cette activité est suivie par la projection du film documentaire de Nadia Zouaoui, La promesse d’Imane, qui a obtenu récemment le prix du meilleur long métrage documentaire au Festival international Issni N Ourgh du film amazigh, à Agadir. Le documentaire, qui est une contribution au combat contre les violences faites aux femmes, voyagera par la suite dans les salles de projection, en Holland le 29 du mois en cours, en Tchéquie les 11 et 12 octobre, en France le 22 du même mois et, enfin, en Arménie et au Maroc en fin d’année.
Seule déception du programme de la soirée d'hier, qui renfermait une des grandes affiches, le film Larbi Ben M'hidi de Bachir Derrais, a été annulée. S’excusant auprès du public, les organisateurs de cet événement culturel annuel expliquent : «Après avoir donné son accord, l’auteur ne s’est pas déplacé à la projection et n’a pas remis son film.»
Cependant, et afin de combler cette «défaillance», une projection des films du collectif «Some Strings» a été proposée aux cinéphiles afin de, indique-t-on, «prolonger le débat autour de la révolution et de cause palestiniennes, autour du génocide perpétré à l’encontre des Palestiniens dans l’indifférence de la communauté internationale».
Sur le registre des projections de proximité, les habitants de la commune de Timezrit ont profité hier de la diffusion de Pour que ses jours fleurissent, un film de Nicole Ferry, réalisé en 1983.
Rapatriement des archives
L’œuvre parle «des connaissances autour de l’accouchement que les femmes kabyles se sont transmises depuis des siècles». Le même film a été présenté à Aokas, au théâtre de Boutagwa où, toutefois, le public a «déploré l’absence de la réalisatrice faute de ne pas avoir pu obtenir un visa». Les projections de la journée d’aujourd’hui seront ponctuées par une table ronde sur le thème «Rapatriement et restitution des archives cinématographiques, défi juridique politique et éthique», avec Ahmed Béjaoui, Brigitta Kuster et Nabil Djedouani qui animeront cette activité au musée Bordj Moussa.
A la cinémathèque de Béjaïa, trois films sont prévus. Il s’agit de Je suis une autre de Walid Sahraoui, Houbla de Lamine Ammar Khodja et, enfin, en soirée, le long métrage de Moussa Haddad intitulé Boualem Zid El Goudam, qui donnera un aperçu de ce qu’était le cinéma des années 70’. Dans la même journée, deux courts-métrages, en l’occurrence la fiction Abdelkader de Oumnia Hanader et Printemps reporté de Walid Bouchebah, qui raconte l’histoire d’une petite famille algéroise qui, par choix ou par force, part de la capitale pour s’installer à Béjaïa, seront présentés à Beni Maouche.
Rappelons enfin que cette nouvelle édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa a connu le défilement de nombreuses personnalités artistiques, des réalisateurs, des acteurs, qui ont «accompagné» leurs œuvres. Comme elle a été marquée par le passage de Kateb Amazigh, venu à l’occasion de la projection du film documentaire Des hommes libres de Taghzout Ghezali, qui retrace le parcours de l’illustre écrivain et dramaturge Kateb Yacine.
Béjaïa
De notre bureau. Nordine Douici