À eux seuls, les géants Meta (Facebook) et Alphabet (Google) ont distribué 15,1 milliards de dollars. Les dividendes français, quant à eux, ont atteint 68,8 milliards d’euros.
Les entreprises ont atteint un montant record de 1750 milliards de dollars en dividendes en 2024, malgré un contexte économique incertain. Cette performance a été portée par le secteur bancaire et les grandes entreprises technologiques, selon une étude publiée le mercredi 5 mars par Janus Henderson. La croissance des dividendes a été plus forte qu'anticipé, notamment grâce aux banques et aux contributions inattendues de certaines des plus grandes entreprises technologiques américaines.
Le montant total versé aux actionnaires a progressé de 6,6 % par rapport à 2023. L’étude, qui couvre les 1200 plus grandes capitalisations boursières, indique que 88 % des entreprises ont soit maintenu soit augmenté leurs dividendes en 2024. L’introduction de nouveaux versements par certaines grandes entreprises a eu un impact significatif, notamment Meta et Alphabet aux États-Unis, ainsi qu’Alibaba en Chine. À elles seules, Meta et Alphabet ont distribué 15,1 milliards de dollars, représentant un cinquième de la croissance mondiale des dividendes cette année.
À mesure que ces entreprises atteignent une certaine maturité, elles génèrent des liquidités excédentaires qu’elles peuvent redistribuer à leurs investisseurs, contribuant ainsi à la croissance globale des dividendes. Cependant, ces géants de la technologie sont scrutés de près par les investisseurs, car leurs investissements massifs, notamment dans l’intelligence artificielle, tardent à montrer des retours concrets, ce qui suscite des inquiétudes sur les marchés financiers.
Sur les 49 pays étudiés, 17 ont enregistré des niveaux records de dividendes, notamment les États-Unis, le Canada, le Japon, la Chine et la France, qui reste le principal contributeur en Europe.
Depuis 2021, le montant total des dividendes ne cesse d’atteindre de nouveaux records, et les prévisions pour 2025 suggèrent une nouvelle hausse. Janus Henderson anticipe une augmentation de 5 %, portant le total des versements à 1830 milliards de dollars. Aux États-Unis, la nouvelle administration Trump prévoit un renforcement du protectionnisme, ce qui pourrait stimuler les entreprises américaines à court terme. Toutefois, cette politique pourrait aussi entraîner une hausse des prix pour les consommateurs et raviver les tensions inflationnistes aux États-Unis et ailleurs.