La 13e édition du Festival culturel national de théâtre d’expression amazighe s’est ouverte, jeudi soir, au théâtre régional Dr Salah Lombarkia de la ville de Batna. Mohamed Yahiaoui, représentant du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a donné le coup d’envoi de la manifestation en présence du wali de Batna, Mohamed Benmalek, d’intellectuels, d’artistes, de dramaturges et d’une assistance nombreuse d’adeptes du quatrième art.
Dans son allocution lue en son nom par M. Yahiaoui, le ministre de la Culture et des Arts, a dit : «Nous avons l’honneur aujourd’hui de célébrer ensemble l’ouverture de cette nouvelle édition du festival culturel national de théâtre amazigh que nous considérons comme un événement d’une importance croissante d’une année à l’autre constituant une marque éclatante sur la scène théâtrale algérienne.»
Et d’ajouter : «Ce festival a montré à travers ces précédentes éditions qu’il était plus qu’une manifestation et compétition artistique. Il constitue une plateforme d’expression créative, un pont de communication entre les générations et un véritable laboratoire de développement des pratiques théâtrales et de consolidation du rôle du théâtre dans l’édification de la conscience sociale, la préservation de l’identité et de l’authenticité culturelle en tant que base solide face aux défis modernes pour édifier un avenir durable.»
S’adressant aux amoureux du théâtre et leaders de la créativité, il a relevé que «la rencontre d’aujourd’hui en l’honneur du théâtre et de ses artistes à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire de la glorieuse Révolution et au sein de la ville moudjahida de Batna, dont le sol conserve la mémoire du combat, de la volonté et de la résolution et en ce moment difficile durant lequel nos frères à Ghaza endurent l’agression de l’oppresseur, nous élevons nos voix dans ce festival pour affirmer que la culture et l’art ne se détachent point des causes humanitaires et du soutien des causes justes.»
Le commissaire du festival, Abdelhamid Allaoui, a affirmé que «de grands efforts ont été faits dans cette édition pour offrir l’occasion aux jeunes créateurs de révéler leurs talents et d’entrer en contact avec les acteurs du domaine de sorte à mettre en exergue, valoriser et préserver notre patrimoine culturel en tant que pan important de la culture nationale».
La soirée d’ouverture a été marquée par la distinction de plusieurs figures artistiques et acteurs culturels et l’interprétation de morceaux musicaux du patrimoine au grand bonheur des spectateurs qui les ont longuement applaudis. Sept pièces, dont deux des théâtres régionaux de Batna et de Tizi Ouzou et cinq de troupes de Bouira, deTouggourt, de Bejaïa et de Timimoune rivalisent pour les prix du festival organisé sous le thème «Racines et authenticité». Le festival qui se poursuivra au 2 décembre verra l’organisation de deux conférences animées par des universitaires et dramaturges. Deux ateliers de formation des jeunes adeptes du théâtre aux arts scéniques et à l’écriture théâtrale en amazighe ont démarré peu de temps du coup d’envoi de cette manifestation.