L’UMMTO risque de se retrouver en manque de places pédagogiques si les infrastructures en cours de réalisation ne sont pas livrées avant la rentrée prochaine.
L’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou prévoit d’accueillir, pour la rentrée prochaine, plus 10 000 nouveaux étudiants au niveau de ses infrastructures, dont les capacités sont en-deçà de la demande. D’ores et déjà, c’est le branle-bas de combat au niveau de l’UMMTO pour préparer l’arrivée des nouveaux bacheliers sous de bons auspices.
«Notre université prévoit d’accueillir un nombre proche de 10 500 de nouveaux bacheliers et se prépare en conséquence. Ainsi, une répartition plus large des places pédagogiques sur la base de 12 000 admis au baccalauréat a été effectuée», a souligné le recteur de l’UMMTO, le professeur Ahmed Bouda, qui précise que l’UMMTO mettra à la disposition de ces nouveaux étudiants 5800 places dans les domaines scientifiques et techniques, 1400 en économie et gestion ainsi que 4800 dans les cursus littéraires.
Selon le même responsable, un campus de 10 000 places pédagogiques est en cours de réalisation au niveau du pôle de Tamda. «En cas d’un retour à une année totalement en présentiel pour la période post-crise Covid-19 et si les blocs des 3000 places promis par la DEP (Direction des équipements publics) lors de la visite de notre ministre ne sont pas livrés à la rentrée prochaine, l’UMMTO risque de se retrouver en manque flagrant de capacités d’accueil», a-t-il ajouté, d’une part.
D’autre part, notons que l’UMMTO s’attelle à continuer toujours dans le sillage de son rapprochement avec le milieu socio-professionnel, et ce, avec la création de nouvelles formations adaptées à l’environnement extérieur.
«Nous devons faire sortir l’université de son cloisonnement en lui permettant de lancer des initiatives de coopération en matière d’enseignement et de recherche avec des établissements étrangers», a confié le même responsable qui ajoute que l’UMMTO a signé plusieurs conventions de partenariat avec des sociétés nationales et des entreprises privées pour permettre aux étudiants de trouver facilement un endroit où effectuer leur stage pratique.
Par ailleurs, pour parler de l’année en cours, il est important de souligner que celle-ci a connu un début très difficile en raison notamment des retards cumulés suite à la Covid-19, aux grèves et aux fermetures des locaux de l’université.
D’ailleurs, pour rappel, outre les blocs pédagogiques qui ont été bloqués à maintes reprises, même le siège du rectorat a connu plusieurs fois des fermetures paralysant toute l’activité administrative durant des mois.
L’actuel recteur de l’UMMTO a, dit-il, depuis son arrivée, privilégié le dialogue avec toute la communauté universitaire de Tizi Ouzou afin de trouver des solutions et rétablir la sérénité et entreprendre, ajoute-t-il, des projets permettant à cette université de retrouver sa place d’antan et travailler, estime-t-il, aussi pour le transfert de connaissances et de technologie vers des acteurs du développement national.