Zemmora (Relizane) : Les locataires de Bransia dénoncent leurs conditions de vie

La population de Bransia, douar de la zone éparse de Zemmora, commune sise quelque 20 bornes au sud du chef-lieu de wilaya, est sortie de sa réserve pour dénoncer les conditions déplorables de leur vie. En effet, les habitants de cette zone d’ombre ont décidé de briser le mur du silence pour réclamer l’amélioration de leur cadre de vie. Nous ne pouvons plus supporter cette vie où tous les vecteurs d’une vie digne d’être humain nous font défaut ont-ils renchéri. Nos petits enfants et nos écoliers galèrent pour rejoindre le groupement scolaire,  qu’il pleuve ou qu’il neige, ils sont contraints de sortir tôt le matin, vers 6h, pour parcourir les 3 kilomètres de chemin qui les mène vers leur école en encourant même les risques des chiens errants a tempêté un jeune en appelant à la réalisation d’une école au niveau de ce douar où vit plus d’une centaine de familles. Les mécontents n’ont pas omis de soulever le problème de l’eau potable. Devant la rareté de cette denrée, nous nous rabattons sur les citernes tractées avec tout ce que cela peut constituer comme risque, a souligné avec amertume en ajoutant : «Nous payons la citerne au prix fort, nous n’avons pas le choix, l’eau est la vie.» La dégradation de l’unique route qui relie leur douar à la RN23 constitue, selon les habitants, un sérieux pour leurs déplacements. Nous sommes enclavés par la détérioration de la route, nous galérons pour évacuer nos malades notamment nos parturientes ont-ils tonné en réclamant la réhabilitation de ce chemin. Nous sommes des terriens attachés au travail de la terre, mais nous réclamons une réelle prise en charge de nos doléances pour nous faciliter la tâche ont-ils lancé. Un averti n’a pas manqué de rappeler : «Le président ne cesse d’appeler à l’amélioration du cadre de vie des populations des zones d’ombre pour assurer leur fixation et les pousser au travail de la terre et à l’élevage». Cela dit, tous les espoirs de cette population sont orientés vers le wali pour les sortir de cette situation. Nous comptons énormément sur le wali pour nous redresser cette situation en nous encourager à rester vivre dans cette contrée longtemps oubliée ont conclu les ruraux.