Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé lundi 5 août qu'il cesserait d'utiliser WhatsApp, exhortant ses concitoyens à en faire de même.
Lors d’un meeting à Caracas, il a déclaré : « Je vais rompre les relations avec WhatsApp parce que WhatsApp est utilisé pour menacer le Venezuela. Par conséquent, je vais supprimer définitivement WhatsApp de mon téléphone. »
Migration vers Telegram et WeChat
Maduro a encouragé la migration vers d'autres plateformes de messagerie comme Telegram et WeChat. « Petit à petit, je migrerai mes contacts vers Telegram et WeChat. Nous devons le faire. Dites non à WhatsApp ! WhatsApp hors du Venezuela ! Parce que là-bas, les criminels menacent la jeunesse, les dirigeants populaires. » Selon lui, WhatsApp serait utilisé pour « menacer » les familles de soldats et de policiers.
Déjà en cours de transition
Le ministère de la Communication a déjà transféré le groupe WhatsApp des correspondants étrangers sur Telegram. Maduro avait aussi critiqué les réseaux sociaux comme Instagram et TikTok, les accusant de promouvoir la « division » et la « haine » entre les Vénézuéliens.
Un président contesté
Le gouvernement de Maduro fait face à des pressions nationales et internationales depuis que les autorités électorales du Venezuela l'ont déclaré vainqueur des élections du 28 juillet sans publier le décompte des voix. L'opposition, avec son propre décompte, affirme que leur candidat, Edmundo Gonzalez, aurait obtenu 67 % des voix, soit une marge de près de 4 millions de voix, conformément aux sondages indépendants à la sortie des urnes.