Cher au président brésilien, ce programme vise à atteindre un demi-milliard de personnes d’ici 2030, en donnant une dimension internationale au combat contre la faim et les inégalités.
L'Alliance globale contre la faim et la pauvreté a été lancée par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva lors du sommet du G20 à Rio de Janeiro, le 18 novembre 2024. Cet objectif central de sa présidence vise à éradiquer la faim dans le monde, un fléau qui touche 733 millions de personnes, soit 9 % de la population mondiale, selon le rapport de la FAO. L'Alliance rassemble 148 membres, y compris des pays, des organisations internationales, des ONG et des institutions financières, avec l'ambition d'atteindre 500 millions de personnes d'ici 2030.
L'Alliance met en place des initiatives pour améliorer la nutrition des enfants, instaurer des cantines scolaires gratuites dans les pays en développement, et soutenir les petits exploitants agricoles. La Banque interaméricaine de développement (BID) a déjà annoncé une contribution de 25 milliards de dollars pour financer ces projets. Des pays comme le Nigeria et l'Indonésie se sont engagés à renforcer leurs programmes de repas scolaires gratuits, visant à toucher des millions d'enfants d'ici 2030.
Un défi mondial
Lula a souligné que la faim ne résulte pas de pénuries, mais de décisions politiques injustes. Le projet reçoit le soutien de nombreux pays et organisations, bien que certains, comme le pape François, insistent sur la nécessité d'aller plus loin, notamment face aux défis posés par le changement climatique. L'Alliance cherche à unir les efforts internationaux pour éradiquer la faim et la pauvreté, mais le défi reste colossal.
Pour Lula, cette initiative est une priorité personnelle. Enfant pauvre, il a vécu la faim avant de devenir un leader syndicaliste et président du Brésil. Son gouvernement précédent a mis en place des programmes sociaux comme la Bolsa Familia, qui ont sorti des millions de Brésiliens de la pauvreté. Toutefois, le contexte économique actuel et les contraintes budgétaires rendent ce combat plus difficile lors de son second mandat.