Voiture électrique : l’Autonomie réelle pointée du doigt

05/10/2023 mis à jour: 00:16
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Le scandale Tesla révélé en juillet dernier a fait que l’autonomie réelle des voitures électriques est pointée du doigt, jugée trop optimiste. Dans quel cas peut-on s’y fier ? 

Pour rappel, en juillet dernier, l’agence Reuters accusait Tesla d’avoir truqué le logiciel indiquant les autonomies électriques de ses voitures, pour promettre de meilleures performances à ses utilisateurs, et convaincre les plus réticents à passer à l’électrique. Car avec le temps de recharge, l’autonomie est le principal point de clivage des VE, plusieurs constructeurs seraient trop optimistes quant à l’autonomie indiquée pour leurs modèles. Une étude de SAE International menée auprès de 21 constructeurs automobiles mettait d’ailleurs en avant que les autonomies sont en moyenne inférieures de 12,5% à celles promises. 

Chez Tesla, ce chiffre était même porté à 26% ! Trucage ou pas, il ne faut jamais se fier aveuglément à l’autonomie indiquée au tableau de bord, puisqu’elle est généralement basée sur des tests en laboratoire et des conditions idéales. 

Ce qui signifie que dans des conditions réelles, l’autonomie réelle varie d’un extrême à l’autre. Plusieurs facteurs peuvent influencer l’autonomie d’une voiture électrique, notamment, les températures extrêmes, chaudes ou froides, qui réduisent l’autonomie de la batterie. Il en est de même pour l’utilisation de la climatisation ou du chauffage qui tirent dessus. Une conduite agressive avec des accélérations et des freinages brusques peut aussi réduire l’autonomie. Une conduite plus douce et prévoyante aide à économiser de l’énergie, et les modes de conduite «Eco» disponibles sur la plupart des voitures électriques actuelles peuvent vous aider à adopter un style moins énergivore. 

Contrairement à un modèle thermique, une électrique consomme plus sur autoroute qu’en ville : l’injection d’électron est beaucoup plus importante à haute vitesse, si bien que plusieurs constructeurs recommandent d’adopter une vitesse maximale comprise entre 110 et 120 km/h, plutôt que d’aller tutoyer les 130 km/h. L’état de charge de la batterie, sa température, mais aussi son âge influencent son rendement énergétique et participent à réduire ses capacités d’autonomie dans le temps. L’utilisation des équipements électroniques, comme les haut-parleurs, l’écran d’infodivertissement ou les chargeurs embarqués, par exemple, a une conséquence négative sur l’autonomie restante.

Plus la voiture est chargée en passagers ou en bagages, plus elle consommera d’énergie, comme une thermique en somme. Même si l’autonomie annoncée est un bon point de départ pour vous donner un ordre d’idée, ne vous y fiez jamais entièrement. Prenez en compte les conditions réelles de conduite pour évaluer votre autonomie, et jetez régulièrement un coup d’œil aux systèmes de gestion de la batterie qui fournissent des informations en temps réel sur l’autonomie restante. Cela pourra vous aider à planifier votre trajet en conséquence. 

 

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