Le gouvernement de Giorgia Meloni en Italie envisage d'introduire la castration chimique pour les auteurs de violences sexuelles, un débat relancé après des décennies de discussions. Cette mesure a été proposée par la Ligue du Nord, parti d'extrême droite, dans le cadre d'un projet de loi sur la sécurité. Le gouvernement italien a accepté d'examiner cette suggestion le 18 septembre dernier, après avoir débattu de son efficacité et de sa réversibilité, dans l'optique de réduire les risques de récidive. Cependant, cette proposition a suscité une vive opposition, qui la considère comme «anticonstitutionnelle».
En France, la castration chimique existe déjà dans certaines circonstances. Elle est connue sous le nom de "traitement inhibiteur de libido" et peut être administrée aux auteurs d'infractions sexuelles dans le cadre d'une injonction de soins. Il ne s'agit pas d'une décision judiciaire mais d'un traitement médical prescrit par un médecin, dont les effets cessent une fois que le traitement est interrompu. Cette mesure vise à réduire la libido sans entraîner de mutilation permanente du corps humain.
Le débat en Italie soulève des questions éthiques et légales, avec des opposants qui considèrent la castration chimique comme une violation des droits humains et une atteinte à l'intégrité physique, même si elle est réversible. D'autres estiment qu'elle pourrait dissuader les récidivistes et protéger davantage la société contre les auteurs d'agressions sexuelles.