Violences politiques au Brésil: condamnation internationale et soutien unanime au président Lula

09/01/2023 mis à jour: 19:08
APS
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La communauté internationale a condamné d'une seule voix l'invasion par des centaines de partisans de l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro des institutions politiques à Brasilia, et exprimé son "soutien total" au président Luiz Inacio Lula da Silva, démocratiquement élu par des millions de Brésiliens. Des centaines de partisans de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro ont envahi dimanche le Congrès, le palais présidentiel et la Cour suprême à Brasilia, une semaine après l'investiture du président de gauche Lula dont ils refusent l'élection. Après plusieurs heures de chaos et de confusion, les forces de l'ordre brésiliennes ont repris le contrôle du palais présidentiel, du Congrès et de la Cour suprême. Et les autorités judiciaires ont lancé de premières investigations pour déterminer les responsabilités de ces violents incidents survenus à Brasilia. Ces troubles ont suscité de vives réactions au Brésil et à l'étranger : le président Lula a condamné l'invasion des lieux de pouvoir à Brasilia par des "vandales fascistes". "Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis", a-t-il par ailleurs souligné au sujet des "bolsonaristes" responsables de saccages. L'Algérie a condamné vigoureusement l'assaut contre des institutions de l'Etat au Brésil, affirmant son rejet de tout acte susceptible de semer le chaos et d'ébranler la stabilité dans ce pays. "Convaincue que le peuple brésilien est capable de surmonter cette épreuve en paix, l'Algérie affirme son soutien aux institutions légitimes, ainsi qu'au processus démocratique ayant abouti à l'élection de M. Lula da Silva à la magistrature suprême du Brésil, et qui a été favorablement accueillie à l'international", a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. La Russie a elle aussi condamné l'intrusion dans des lieux de pouvoir au Brésil de partisans de Bolsonaro et affirmé "soutenir pleinement" le dirigeant actuel Lula da Silva. "Nous condamnons de la manière la plus ferme les actions des instigateurs des troubles et soutenons pleinement le président brésilien Lula da Silva", a déclaré lundi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. De son côté, la Chine a dit "s'opposer fermement à l'attaque violente contre les autorités fédérales au Brésil le 8 janvier et soutenir les mesures prises par le gouvernement brésilien pour calmer la situation, rétablir l'ordre social et préserver la stabilité nationale", selon le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin. En Europe, le président du Conseil européen, Charles Michel, a exprimé sur Twitter sa "condamnation absolue" de cet assaut contre le Congrès, le palais présidentiel et la Cour suprême brésiliens, et son "soutien total au président Lula da Silva, démocratiquement élu par des millions de Brésiliens à l'issue d'élections équitables et libres". Même soutien exprimé par le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, qui s'est dit "consterné" par les actes d'"extrémistes violents". "Profondément préoccupée", la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a souligné que "la démocratie doit toujours être respectée", ajoutant que le Parlement européen était "aux côtés" de Lula. La France a, quant à elle, appelé au "respect des institutions démocratiques" au Brésil et souligné son "soutien indéfectible" au président Lula, d'après un tweet du président Emmanuel Macron. De son côté, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a vivement condamné lundi l'intrusion dans les lieux de pouvoir de Brasilia de partisans de Jair Bolsonaro, évoquant une attaque "intolérable" contre la démocratie. Le gouvernement allemand "est aux côtés du président Luiz Inacio Lula da Silva", a-t-il ajouté. Et le président américain, Joe Biden, a affirmé que la volonté du peuple brésilien ne doit pas être mise à mal, assurant vouloir "continuer à travailler" avec Lula. ==Soutien inconditionnel à Lula en Amérique latine== Les actes de violences survenus dimanche à Brasilia ont, aussi, soulevé l'indignation de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement en Amérique latine : le président argentin, Alberto Fernandez, a exprimé sur Twitter son "rejet" des attaques et exprimé son "soutien inconditionnel et celui du peuple argentin" à Lula face à la "tentative de coup d'Etat". Sur son compte Twitter, la Communauté d'Etats latino-américains et caraïbes, qui regroupe 33 pays de la région, a exprimé "son soutien au gouvernement de Lula" et rejeté "les actions violentes contre les institutions démocratiques brésiliennes". Pour sa part, le président chilien Gabriel Boric s'est prononcé en faveur de Lula et a qualifié la tentative de "coup d'Etat des ultra-conservateurs", d'"attaque lâche contre la démocratie". Son homologue colombien, Gustavo Petro, a appelé à une réunion urgente de l'Organisation des Etats américains (OEA) pour faire face à la tentative de "coup d'Etat" au Brésil. L'Exécutif de Dina Boluarte (présidente intérimaire) au Pérou a "fermement" condamné les violences au Brésil, ainsi que "toute tentative d'ignorer" la légitimité des élections présidentielles d'octobre dernier au cours desquelles Lula a battu Bolsonaro. De son côté, le président uruguayen, Luis Lacalle Pou, a dit regretter "les actions menées au Brésil qui menacent la démocratie et les institutions". En Equateur, le président Guillermo Lasso a également condamné les "actes d'irrespect et de vandalisme" au Brésil. Enfin, le président bolivien, Luis Arce a condamné "l'assaut" des "groupes anti-démocratiques" contre le siège des trois pouvoirs du Brésil tandis que son homologue du Paraguay, Mario Abdo Benitez, a exprimé la "préoccupation" de son pays et souligné que "le chemin doit toujours être le respect des institutions, la démocratie, la liberté et la paix". 

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