Une mission diplomatique des pays scandinaves s’est enquise de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental occupé, marquée par des violations de plus en plus graves et la poursuite par l’occupant marocain de la politique de répression à l’encontre des civils sahraouis.
C’est ce qu’a indiqué, hier, le Collectif des défenseurs des droits de l’homme au Sahara occidental (CODESA), relayé par l’APS.
Lors d’une rencontre organisée à la résidence du défenseur sahraoui des droits humains et ancien prisonnier d’opinion, Ali Salem Tamek, président du CODESA, dans la ville occupée de Laâyoune, le Collectif a présenté «la situation des droits de l’homme dans la partie occupée du Sahara occidental, dans le contexte des souffrances qu’endurent les civils sahraouis comme crimes de guerre, d’extermination et crimes contre l’humanité», a indiqué le Collectif, dans un communiqué.
Selon le Collectif, lors de cette rencontre organisée à la demande de la mission diplomatique desdits pays, les délégués de Suède, de Norvège, de Finlande et du Danemark «ont écouté attentivement les témoignages détaillant les conditions des droits de l’homme qui prévalent au Sahara occidental». «Ces récits mettent en lumière le sort des civils sahraouis, victimes de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité perpétrés par les forces d’occupation marocaines, en violation du droit international humanitaire et des principes des droits de l’homme dans les territoires occupés», a ajouté le communiqué.
Le CODESA a estimé, à ce titre, que la principale violation est «la négation du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, malgré la présence, depuis 33 ans, dans les territoires occupés, de la Mission des
Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO)». La rencontre a été également l’occasion pour le CODESA de remettre à la délégation des pays scandinaves des rapports soulignant «la détérioration de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental». Des correspondances exhortant «la communauté internationale à intervenir en urgence pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et sa souveraineté sur ses ressources naturelles», ainsi qu’à «contribuer activement à la libération de tous les détenus politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines» ont été également remises par le CODESA à cette délégation.
A noter que la rencontre entre le CODESA et la délégation de représentants des missions diplomatiques des pays scandinaves s’inscrit dans le cadre des missions annuelles que mènent cette délégation pour «évaluer la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.