Au -delà de mes rêves, une œuvre romanesque, synonyme d’un monde meilleur qui se dessine sur la toile en fêlures d’une réalité saignant l’amertume du présent, tout en pansant les blessures du passé, mais en nourrissant aussi ses cicatrices de la sève de la postérité pour un éternel souvenir sur le chemin du futur.
Correspondance particulière
Comment est-il peint le monde du roman Au- delà de mes rêves ? se peint-il en toile surréaliste, aux figures géométriques jusque-là inconnues aux mortels des communs, où est-il comme une dystopie se déroulant dans une société sombre visant à combler les défauts du monde réel en se projetant dans un monde édénique, un monde platonique dénoué des nœuds de la perdition humaine ?
Jugurtha Abbou, dans son nouvelle œuvre romanesque Au-delà de mes rêves, nous tisse une toile avec une panoplie de fils à l’épaisseur de nos espoirs perpétuellement renouvelés dans le monde de nos lumineuses espérances et subtilement incrustés dans le chas tremblant de nos aiguilles, hâtives de fuir l’oppressante vie du monde réel. Et c’est dans les rêves, le plus profond des imaginaires que naissent les plus belles et expressives œuvres littéraires.
Et l’œuvre de Jugurtha Abbou, Au-delà de mes rêves, s’est tissée allègrement sur le métier de la fiction littéraire ayant un pied profondément ancré dans la réalité pour en faire un ouvrage à la fois rêveur d’un monde meilleur, tout en palpant avec des mots guérisseurs les blessures et du passé et du présent.
Au-delà de mes rêves, une rampe de lancement pour Tarek, protagoniste principal du roman Tarek, naquit dans un village de ces villages à l’arrière du pays, en proie à de multiples privations, dont les rêves se buttent souvent sur les réalités amères annihilant les espoirs naissant dans l’esprit d’un enfant, pourtant bouillonnant de vie et nourrissant des rêves plus ailés que le battement d’ailes d’un quotidien amorphe et morose.
Et pour donner du sens à ses rêves, Tarek décide un jour de prendre la poudre d’escampette et de se jeter sur des sentiers plus prometteurs à ses rêves audacieux, à offrir à son esprit intelligent le fil et l’aiguille nécessaires pour le tissage d’un avenir meilleur à lui et à ses semblables.
Tarek, le rêve de devenir prophète
Certes, un tissage aux liens fragiles, mais à force de leur foisonnement, donneraient à la toile du rêve une résistance aux ironies des temps perdus.
Et c’est ainsi que s’ébranle la trajectoire de Tarek sur des chemins qui le mèneront de ville en ville, de village en village, comme un prophète des temps modernes, prêchant ses rêves avec un verbe réceptif et audible à l’agora réunissant ses semblables dans une sorte de communion de désirs et d’espérance.
Tarek est doué de la faculté de réaliser les rêves des hommes dans le sillage des siens, soient-ils fous ou originaux. Cependant, le rêve n’est nullement balisé par les frontières du réel car transcende les limites du silence en portant sa voix au-delà des cieux pour en faire un écho fécond.
Tarek rêve de devenir prophète, bien que le temps des prophètes soit révolu. Cependant, la prophétie que Tarek en quête de prêcher n'est pas celle des miracles grandiloquents mais s'asseoir le bonheur et l’amour entre les gens et semer le bonheur pour que fleurisse l’espoir et éradiquer la tristesse. Mais Tarek affronte sur le chemin de sa prophétie des adversaires à la peau coriace et aux épées doublement tranchantes, car atteignant par leur lame aiguisée et le rêve et la réalité.
Les idées rétrogrades de son humus natal, la ténacité de l’ordre patriarcal le pousse à l’exil, car il était impensable de remettre en cause un ordre établi gravé dans le roc de traditions qui n'ont pas bougé d'un iota depuis leur consécration en constitution immuable et imprenable telle une citadelle aux murs infranchissables.
Tarek se voit excommunier et pousser à l’exil, un exil intérieur, car l’espace de son déplacement n’était qu’un jet de pierres de son village natal, dans une ville en ébullition de par l’irruption du printemps noir.
Au-delà de mes rêves, une fiction et une profondeur historique Le roman de Jugurtha Abbou est aussi un œuvre psychologique, sociolinguistique, historique sous une déclinaison romanesque.
L’auteur d’Au-delà de nos rêves ne s’est contenté de nous narrer les pérégrinations de Tarek, mais de le faire plonger en apnée dans les profondeurs agitées de notre pays : de la guerre de Libération, le lendemain de l’indépendance, la décennie noire, le hirak et d’autres périodes qui ont marqué l’Algérie de ses indélébiles empreintes.
Jugurtha Abbou a rendu hommage aussi dans son roman aux figures phares de l’indépendance algérienne, à l’image de Larbi Ben M’hidi, que l’auteur a mis en relief pour mettre en exergue l’inoxydable valeur du rêve dans la poursuite du chemin de la liberté.
Tarek, dans l’œuvre de Jugurtha Abbou, est un personnage aux multiples incarnations se fondant dans des personnages-clés qui ont marqué l’histoire d’Algérie et s’inspirant de grands romanciers, à l’image de Kafka, de Camus. La trame romanesque ne se limite pas au territoire algérien mais se déverse sur l’Hexagone où Tarek se voit confronter à de nouvelles péripéties semées d’embûches et de déceptions.
Et pour endiguer le mal débordant sur la vie de Tarek et les siens, l’auteur procure à son personnel principal l’extraordinaire faculté de lire et de se mouvoir avec subtilité sur les chapitres de grandes œuvres romanesques pour moissonner des mots à la fois pansements des fêlures du parchemin de ses rêves et aussi un comburant inexorable dans son âtre d’infatigable rêveur.
En somme, l’œuvre de Jugurtha Abou est une œuvre romanesque véridique, cependant tissée avec un fil rêveur. Et le rêve a été la voie la plus pérenne qui mène à la réalité et sans le rêve, l’être humain se serait confiné dans un monde primaire à la limite de la vie animale.
Rêvons comme le faisait Tarek dans le roman Au-delà de mes rêves, car un rêve mu par les vents de justice mènera inéluctablement à la réalité et Tarek incarne dans le roman de Jugurtha Abbou rêvant de justice et de liberté dans un monde qui souffre lamentablement de la fragilité de ces deux nobles valeurs universelles. Donc, au-delà des rêves de Tarek se trouve une idée réelle, palpable et généreuse. Arezki Hatem
ONDA : Allégement des demandes d'aide sociale
L'Office national des droits d'auteur et des droits voisins (ONDA) a annoncé le lancement d'un nouveau service en ligne permettant aux créateurs et artistes membres de l'Office de demander à distance de «l'aide sociale», a indiqué l'organisme public dans un communiqué. L'ONDA rappelle ce service s'inscrit dans le cadre de sa «stratégie visant à moderniser les services fournis à ses adhérents et à alléger les démarches administratives...».
L'aide sociale est une prestation couvrant les frais de santé du membre cotisant, notamment le transport (en ambulance ou en avion), les analyses et explorations biologiques et radiologiques, la mise à disposition de matériel spécialisé ainsi que les frais d'hospitalisation, plafonnés à 100 000 DA par an.
Cette aide peut couvrir d'autres dépenses «exceptionnelles» et peut être accordée sous forme d'aide «directe», ne dépassant pas 200 000 DA par an, précise l'ONDA, qui appelle ses membres à accéder à la plateforme via son site officiel: www.onda.dz.